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Haïti ?! Etonnement d'une destination aussi incongrue, réprobation de me voir aller risquer ma peau dans une des zones les plus pauvres et les moins sûres de la planète… Voici les réactions que j'obtenais en annonçant à mon entourage mon départ pour ces tristes tropiques. Mais qu'allais-je faire dans cette galère ? Ma foi je ne le savais guère exactement, si ce n'est que l'histoire de la première République Noire du monde m'avait toujours intrigué, et qu'un certain Alexandre Dumas de ma connaissance était un petit-fils du pays.

Avant d'aller plus loin, je voudrais relativiser cette épouvantable réputation que les médias internationaux se font un plaisir presque malsain d'entretenir à propos d'Haïti. Certes, on est bel et bien en plein dans ce qu'on n'ose plus aujourd'hui appeler le "tiers-monde", certes, le pays est, non pas sous-développé mais, disons-le franchement, non développé, certes, la pauvreté est bien là, qui vous suit partout, et le pays fait face à des problèmes si cruciaux qu'on cherche difficilement une lueur d'espoir dans ce peuple si courageux et résigné à la fois… Et pourtant, partout où l'on va, ce ne sont que sourires, gens qui vous arrêtent à tous coins de rue pour entamer la discussion, et une formidable énergie vitale qui domine. Quant à la fameuse insécurité dont les pourfendeurs d'Haïti se gargarisent, je l'ai guettée un mois durant sans la trouver jamais… Bref, que les candidats au voyage se rassurent, et qu'ils y aillent !

Haïti occupe la moitié occidentale de l'île de Saint-Domingue, l'ancienne Hispañola des colons ibériques, et "ressemble à une énorme crevette [dont la pince sud] tenterait de serrer la Jamaïque" (1). C'est presque au bout de cette interminable péninsule, sur son versant nord, que se trouve la ville de Jérémie. Il faut vous dire que la voirie et les transports ne sont pas les moindres obstacles à un voyage en Haïti. Jérémie se mérite : la route qui la relie à Port-au-Prince est connue comme la pire du pays. Je tentai donc une manœuvre de contournement en longeant la péninsule sur son versant sud, égrenant au fil des haltes son chapelet de localités oubliées : Les Cayes, Port-Salut, Les Côteaux, Port-à-Piments (sa fantastique grotte Marie-Jeanne), Chardonnières, Les Anglais, Grosse-Chaudière, Tiburon enfin, terminus car la route, effondrée, s'arrête là. Une heure de cabotage sur des eaux turquoises et j'arrivai sur la côte nord de cette éternelle presqu'île. Il fallut ensuite traverser une partie du massif de la Hotte en moto-taxi pour rejoindre la - tant attendue ! - Jérémie.


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Ville basse de Jérémie, rue Stenio Vincent

Jadis cité coloniale prospère - Saint-Domingue était la colonie la plus lucrative du monde - c'est une aujourd'hui une ville oubliée : déchue de sa splendeur passée, très isolée du reste du pays, victime enfin du marasme économique national chronique . Comme partout en Haïti, nul touriste. Le patrimoine est pourtant remarquable : ville basse, rue Stenio Vincent (plus haut), ce ne sont qu'anciennes maisons de négoce bâties en pierres, en briques, en bois, d'autres encore à structure métallique apparente, d'époque française ou post-coloniale, toute une trame urbaine magnifique, en dépit de façades qui mériteraient, comme dans toutes les villes haïtiennes, un grand coup de peinture. Nous voici au centre de la ville, place des trois Dumas. On n'a pas oublié l'enfant du pays : le général républicain y a son buste, doublé d'une plaque commémorative offerte il y a quelques années par l'association des trois Dumas, de Villers-Cotterêts. Me voici donc aux sources haïtiennes des Dumas. Ici je laisserai parler Alexandre (Mes Mémoires, chapitre II) :

"Je ne sais quelle brouille de cour ou quel projet de spéculation détermina mon grand-père à quitter la France, vers 1760, à vendre sa propriété et à s'en aller fonder une habitation à Saint-Domingue. En conséquence de cette détermination, il avait acheté une immense étendue de terrain, située vers la pointe occidentale de l'île, près du cap Rose, et connue sous le nom de la Guinodée, au Trou-Jérémie. C'est là que mon père naquit de Louise-Cessette Dumas, et du marquis de la Pailleterie, le 25 mars 1762. Le marquis de la Pailleterie avait alors cinquante-deux ans, étant né en 1710.

Les yeux de mon père s'ouvrirent dans la plus belle partie de cette île magnifique, reine du golfe où elle est située, et dont l'air est si pur, qu'aucun reptile venimeux n'y saurait vivre.

Un général, chargé de reconquérir Saint-Domingue, qui nous avait échappé, eut l'ingénieuse idée, comme moyen de guerre, de faire transporter de la Jamaïque à Saint-Domingue toute une cargaison de reptiles les plus dangereux que l'on pût trouver. Des nègres charmeurs de serpents furent chargés de les prendre sur un point et de les déposer sur l'autre. La tradition veut qu'un mois après, tous ces serpents eussent péri depuis le premier jusqu'au dernier. Saint-Domingue n'a donc ni serpent noir comme Java, ni serpent à sonnettes comme l'Amérique du Nord, ni cobra-cappel comme Le Cap ; mais Saint Domingue a des caïmans.

Je me rappelle avoir entendu raconter à mon père, - j'étais bien enfant, puisque mon père est mort en 1806 et que je suis né en 1802 -, je me rappelle, dis-je, avoir entendu raconter à mon père qu'un jour, revenant à l'âge de dix ans de la ville à l'habitation, il avait vu, à son grand étonnement, étendu au bord de la mer, une espèce de tronc d'arbre qu'il n'avait pas remarqué en passant au même endroit deux heures auparavant ; il s'était alors amusé à ramasser des cailloux et à les jeter au soliveau ; mais tout à coup, au contact de ces cailloux, le soliveau s'était réveillé : ce n'était rien autre chose qu'un caïman qui dormait au soleil.

Les caïmans ont le réveil maussade, à ce qu'il paraît ; celui dont il est question avisa mon père et se prit à courir après lui. Mon père, véritable enfant des colonies, fils des plages et des savanes, courait bien ; mais il paraît que le caïman courait ou plutôt sautait encore mieux que lui, et cette aventure eût bien pu me laisser à tout jamais dans les limbes, si un nègre qui mangeait des patates, posé à califourchon sur un mur, n'eût vu ce dont il s'agissait, et crié à mon père, déjà fort essoufflé :

- Petit monsié, couri droit ! petit monsié, couri gauche !

Ce qui, traduit du créole en français, voulait dire : " Mon petit monsieur, courez en zigzag " ; genre de locomotion tout à fait antipathique à l'organisation du caïman, qui ne peut que courir droit devant lui, ou sauter à la manière des lézards.

Grâce à ce conseil, mon père arriva sain et sauf à l'habitation. Mais en arrivant comme le Grec de Marathon, il tomba hors d'haleine, et peu s'en fallut que ce ne fût, comme lui, pour ne plus se relever. Cette course, dans laquelle l'animal était le chasseur et l'homme le chassé, avait laissé une profonde impression dans l'esprit de mon père."

Place des trois Dumas, à Jérémie

De Jérémie, je me dirige vers La Guinaudée, où se trouvait l'habitation, dite Madère, berceau du général. Une petite heure de moto-taxi, je brûle, m'enquiers de son emplacement : on m'indique un méchant sentier pentu qui descend au bord de la route. Il a plu, je patauge et glisse sur la gadoue, avant de renoncer à mes chaussures que je laisse sur un talus. Un homme croise mon chemin, pieds nus lui aussi. Il parle un mélange de créole et de français châtié, son débit est théâtral ; en apprenant que je cherche les traces des Dumas, il me qualifie de philanthrope et m'emmène avec lui. Jean-Gamaël (c'est son prénom) habite au bord de la Guinaudée, où nous arrivons et que nous franchissons à gué. Adorable rivière, ou plutôt gros torrent coulant sur son lit de gros galets blancs, de celles que l'on voit dans tout village haïtien. Après la descente, c'est l'ascension, à pic et plus glissante que jamais. Moultes chutes plus tard, nous voilà au sommet d'un petit morne : c'est ici que, selon la tradition orale, s'élevait l'habitation, dont il ne reste rien, pas même une pierre. Un arbre marque le lieu, il est situé près d'une croix aujourd'hui disparue, mais dont se souvient mon guide. C'est bien là, m'assure-t-il, parole des anciens à l'appui, qu'est né le général, et qu'est morte Césette, sa mère.

La colline est verdoyante. Quelques vaches, des cochons. Un lopin de canne à sucre, des bananiers, la vallée de la Guinaudée noyée dans une brume humide. Un petit coin de calme absolu, un paysage idyllique, isolé dans la région la plus isolée du pays. On ne vient pas là pour une statue, un monument, une plaque, mais pour le symbole. Ici même est donc né, d'un planteur normand et d'une esclave déportée du golfe de Guinée, un homme qui devint un héros de la Révolution, et enfanta l'auteur français le plus lu dans le monde.

A Latibolière, on prend sous ce panneau le sentier descendant... ... vers l'adorable Guinaudée...
... avant de remonter à pic sur le morne... ... où cet arbre marque l'emplacement de l'ancienne habitation Madère.

Le lendemain, je me rends aux Abricots, à une heure de Jérémie. J'ai prévu de rencontrer l'écrivain Jean-Claude Fignolé, maire du village, dont je viens de lire le très beau roman, Une heure pour l'éternité (2), qui évoque à travers les voix du général Leclerc, de Pauline Bonaparte et de Toussaint-Louverture, la Révolution haïtienne et l'indépendance de 1804. Je l'interroge sur Haïti (il est sans pitié sur l'état du pays), puis sur Dumas. Surprise : certes son enfance a été bercée par ses romans, il lui rend bien sûr justice de son talent de conteur, mais il lui garde une grande rancœur, celle de ne jamais être intervenu, de ne jamais avoir pris parti pour défendre la jeune Haïti. Pas de Bug Jargal, ni de Toussaint-Louverture dans son œuvre. Lamartine et Hugo ne s'émurent-ils pas dans leurs écrits de la légitime aspiration des Haïtiens à la liberté (3) ? Dumas, non. Pris au dépourvu, je tente malgré tout de prendre sa défense : fils d'un métis, petit-fils d'une esclave, n'avait-il pas été en butte aux moqueries ? Ne voulut-il pas par cette apparente indifférence faire oublier ses origines, se fondre dans la France dont il racontait, par ailleurs, si bien l'Histoire ? Ce silence n'est-il pas concevable chez un homme dont un de ses contemporains (Eugène de Mirecourt) écrivait : "Grattez l'écorce de M. Dumas et vous trouverez le sauvage" ? Pas assez pour un écrivain haïtien en 2009, semble-t-il. Je tiens mon dernier argument, et demande à Jean-Claude Fignolé s'il a lu Georges, roman dénonçant l'esclavage et le préjugé de couleur à l'Ile de France, une île comme Saint-Domingue, "qui à cette heure s'appelle Haïti". Non me répond-t-il, je lui promets de le lui envoyer à mon retour en France. J'ai tenu ma promesse.



Il est vrai que Dumas resta toujours très discret sur le pays d'origine de son père. Haïti n'est jamais mentionnée que de manière anecdotique. Les bons d'Haïti dans Le Comte de Monte-Cristo (Danglars spéculant sur les fonds arrivant de Port-au-Prince). Marie-Louise Coidavid, veuve du Roi Christophe, premier roi du pays (il fit bâtir la Citadelle Laferrière et le palais Sans-Souci), croisée à la première représentation des Vêpres siciliennes dans Une année à Florence. Quelques allusions à Saint-Domingue dans les romans de la Révolution. Une petite place dans le Grand dictionnaire de cuisine faite à "l'abricot de Saint-Domingue et des Iles Françaises". Rien de très consistant.

Et pourtant, comment ne pas être marqué par l'en-tête et les derniers mots de cette lettre adressée le 5 août 1838 à un groupe de jeunes Haïtiens à propos de son père, le général :

"Mes chers compatriotes,

Souvent, j'ai été sollicité à la fois par des amis et par mon propre cœur de faire élever une statue à mon père ; cette statue, faite par l'un des meilleurs artistes de la capitale, grâce aux relations que j'ai avec tous, et à la fourniture que ferait du bronze le gouvernement, ne coûterait pas plus de 20 à 25.000 francs.

Voici donc ce que j'ai l'honneur de vous proposer, Messieurs :

Une souscription à 1 F serait ouverte parmi les hommes de couleur seulement, quelle que soit la partie du monde qu'ils habitent. A cette souscription ne pourront se joindre, pour les sommes qui leur conviendront, que le roi de France et les princes français, ainsi que le gouvernement d'Haïti, et si, comme il y a tout lieu de le croire, la somme, au lieu de se monter à 25.000 F, se monte à 40.000, on fondrait une seconde statue pour une des places de Port-au-Prince ; et alors, j'irais la conduire et l'y ériger moi-même sur un vaisseau que le gouvernement français me donnerait pour l'y emporter.

Je ne sais, Messieurs, si la douleur récente que j'éprouve [allusion au décès récent sa mère] et qui réveille cette vieille et éternelle douleur de la mort de mon père, ne me rend pas indiscret, et ne grandit pas à mes propres yeux les mérites de celui que Joubert appelait la terreur de la cavalerie autrichienne et Bonaparte l'Horatius Coclès du Tyrol ; mais il me semble en tout cas qu'il serait bon que les Haïtiens apprissent à la vieille Europe, si fière de son antiquité et de sa civilisation, qu'ils n'ont cessé d'être français qu'après avoir fourni leur contingent de gloire à la France."

Autre preuve de l'attachement intime de Dumas père à ses racines ultra-marines, la véritable origine du toponyme Monte-Cristo, qui ne fut découverte qu'en 1976 par le généalogiste Gilles Henry (4) : derrière l'île italienne que l'écrivain visita, il y a, plus intéressant le Monte-Christi de Saint-Domingue (situé sur l'actuelle République dominicaine, non loin de la frontière haïtienne), où était sise l'habitation de son grand-oncle, planteur lui aussi. C'est après une brouille avec celui-ci que son frère (Davy de la Pailleterie, le père du général donc) se transféra à l'autre bout de l'île, à Jérémie. Impossible coïncidence. Expliquant dans une causerie comment il fut inspiré par l'île de Monte-Cristo, Dumas conclut mystérieusement : "Et maintenant, libre à chacun de chercher au Comte de Monte-Cristo une autre source que celle que j'indique ici ; mais bien malin celui qui la trouvera". Il fallut plus d'un siècle pour comprendre le sens de ces propos sybillins.


Collège Dumas "fils" (soit notre "père"), Cap-Haïtien.
Quant à la statue voulue par Dumas plus haut, elle ne fut fondue que bien plus tard, à l'occasion du centenaire de la mort du général, en 1906. Dumas père n'alla jamais en Haïti, Dumas fils non plus (5). Difficile de se mettre dans la peau de Dumas à propos d'un sujet sur lequel il s'étendait peu. Voulut-il faire oublier ses racines africaines, attitude concevable pour un "fils d'immigré" en quête de réussite (plus exactement de revanche) ? D'Haïti, il n'est jamais question que par son père, qu'il vénérait. Métis, souffrit-il d'une sorte d'inconfort ("Noir pour les Blancs, Blanc pour les Noirs") ? ou avait-il au contraire, comme le Georges du roman éponyme, cette fierté de l'affranchi, renvoyant dos à dos maîtres et esclaves ? On n'en est réduit qu'à des indices.

Que reste-t-il de(s) Dumas en Haïti ? La légende du général (un produit de l'ancien régime) fut éclipsée par l'histoire de la Révolution haïtienne, glorieuse quoiqu'un peu trop glorifiée (6) aujourd'hui encore. Quelques rues et collèges Dumas, les Haïtiens désignant parfois (fort logiquement d'ailleurs) Dumas "fils" notre Dumas "père". La conscience orgueilleuse qu'il s'agit d'un auteur "de chez nous" (on dirait aujourd'hui "de la diaspora"). Auteur français ? haïtien ? franco-haïtien ? Et si, comme le propose Dominique Fernandez (7), on le considérait comme le premier écrivain "francophone" ?

Une chose est sûre, la connaissance de l'origine haïtienne de Dumas est plus répandue à Port-au-Prince qu'à Paris, dans la Grand'Anse qu'en Picardie, et reflète les relations si spéciales de ces deux pays : la France a oublié Haïti, qui n'a pas oublié la France.

Noël Lebeaupin

(1) Claude Ribbe, Alexandre Dumas, le dragon de la reine, voir plus bas. Revenir au texte
(2) Jean-Claude Fignolé, Une heure pour l'éternité, Ed. Sabine Wespieser, 2008. Revenir au texte
(3) Rappelons ici la situation intenable d'Haïti sur la scène internationale de l'époque, qui "tenait en suspicion ce pays qui avait été le tombeau des rêves impériaux français en Amérique" (Jean-Marie Théodat, Haïti - République dominicaine, une île pour deux, 1804-1916, Khartala, 2003). Après la déconfiture coloniale française de 1804, la jeune République dut proprement acheter sa tranquillité et sa reconnaissance diplomatique par la dette dite "de l'indépendance", une somme de 150 millions de francs, destinée à "dédommager les anciens colons qui réclameront une indemnité". Ce "dédommagement", d'un grand cynisme vu d'aujourd'hui, était une idée des autorités haïtiennes elles-mêmes, mais née sous la pression, Louis XVIII puis Charles X ne faisant pas mystère de leur volonté de reprendre le contrôle de l'ancienne colonie. Notons que la dette, dont le montant fut ensuite révisé, fut intégralement payée, la dernière traite ayant été versée en 1883. Revenir au texte
(4) Gilles Henry, Monte Cristo ou l'extraordinaire aventure des ancêtres d'Alexandre Dumas, voir plus bas. Revenir au texte
(5) Claude Ribbe rappelle pourtant en préambule de Le Diable noir une scène émouvante : en 1895 Frédéric Febvre, acteur alors fort célèbre à Paris, visitant les Antilles, fit escale à Jérémie à la demande de son ami Dumas fils. Il fut escorté par une cinquantaine de cavaliers sur les traces de l'habitation Madère à la Guinaudée, cavaliers "qui s'étaient découverts silencieusement, respectueusement". Il écrivit ensuite le récit de cette journée au petit-fils du général, qui vivait sa dernière année, et n'avait pas oublié ses origines… Revenir au texte
(6) S'il est vrai que les Français ignorent la désastreuse expédition de Saint-Domingue et le rétablissement de l'esclavage aux Antilles par Napoléon, on reste en revanche un peu gêné par l'histoire officielle telle qu'elle est enseignée dans les écoles haïtiennes... Jean-Claude Fignolé relativise dans son roman Une heure pour l'éternité l'héroïsme des "pères de la Nation", redonnant leur place à des considérations économiques moins "romantiques". Alejo Carpentier rappelle lui aussi les faces moins glorieuses de l'après-indépendance dans Le Royaume de ce monde.
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(7) Dominique Fernandez, Les douze muses d'Alexandre Dumas, voir plus bas. Revenir au texte

Bibliographie
Claude Ribbe : Alexandre Dumas, le dragon de la reine (Ed. du Rocher, 2002) et Le Diable noir (Ed. Alphée, 2008). Deux biographies du général Dumas.
Gilles Henry : Monte Cristo ou l'extraordinaire aventure des ancêtres d'Alexandre Dumas (Perrin, 1976).
Dominique Fernandez : Jérémie ! Jérémie ! (Grasset, 2005), et Les douze muses d'Alexandre Dumas, chapitre "La muse noire" (Grasset, 1999).
Régis Debray (sous la direction de) : Haïti et la France, rapport au ministre des Affaires étrangères (La Table ronde, 2004).

Plus bas : Portrait d'un chasseur aves ses chiens dans un paysage, dit Portrait du général Dumas, par Louis Gauffier.

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