Titre
Le mari de la veuve
Année de publication
1832
Genre
Théâtre
Collaborateur(s)
Anicet-Bourgeois, Eugène Durieu
Epoque du récit
XIXème siècle
Résumé
Une maison de campagne, aux environs de Paris. Madame de Vertpré,
que l'on croit veuve, veut marier sa nièce Pauline avec Léon
Auvray. Léon aime en réalité Adèle, la prétendue
veuve, c'est pour cela qu'il est assidu à la maison de la tante
de sa future. Quand de Vertpré, qui se faisait passer pour mort
pour d'obscures raisons politiques, revient enfin chez lui, il y découvre
Léon agissant presque en maître de maison. Il ouvre les yeux
de son épouse: Adèle comprend enfin que c'est elle que Léon
aime, et non Pauline. De quiproquos en subterfuges, Léon découvre
qu'Adèle est mariée et reporte son amour sur Pauline qu'il
épouse à la fin.
Analyse
Première vraie comédie (en un acte et en prose) de Dumas,
après les deux essais en forme de vaudeville qui ont marqué
ses débuts au théâtre, Le
mari de la veuve, joué pour la première fois au
Théâtre-Français le 4 avril 1832, marque aussi
le retour en grâces de Dumas à la Comédie-Française
où il n'avait pas été joué depuis Henri
III. Reed indique que la pièce fut écrite, répétée
et montée en une semaine, pendant les jours lugubres du choléra
de 1832, et alors que quotidiennement passaient des convois funèbres
sous les fenêtres de Dumas. Il ajoute qu'elle avait été
faite pour Mlle Dupont, qui joue ici le rôle d'Hélène,
la femme de chambre.
Porté spontanément au drame, Dumas écrivit peu de
comédies. Abandonnant l'esthétique du vaudeville, il inaugure
avec cette petite comédie d'intrigue où l'analyse psychologique
n'a pas vraiment la part belle un genre court qu'il orientera progressivement
vers le «proverbe» façon Musset dans les années
ultérieures (Le
cachemire vert, Romulus).
Parallèlement, il écrira ses grandes comédies historiques
(Kean, L'envers
d'une conspiration, etc.).
François Rahier
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