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Titre Jane

Année de publication 1859

Genre Roman

Collaborateur(s) -

Epoque du récit 1812

Résumé Un jeune lieutenant, Elim Melosor, second à bord du bateau russe Le Vladimir à l'époque des guerres napoléoniennes, assiste au naufrage d'un navire au large de la Hollande, pays ennemi. Accompagné de cinq marins, il tente de sauver les sinistrés. Ils ne peuvent y arriver; leur chaloupe est détruite et les marins sont rejetés sur les côtes de Hollande. Ils se réfugient dans un moulin, juste au bon moment pour sauver les occupants, attaqués par des bandits.

Les Van Naarvaersen, cette famille de riches commerçants hollandais qui, reconnaissante, recueille les naufragés, sont heureusement amis de la Russie. On décide de cacher les marins et de présenter le lieutenant comme un neveu venu d'Allemagne, jusqu'à ce que l'on trouve un moyen de leur permettre de retourner à bord de leur bateau. Les sympathiques parents ont une jeune fille de 16 ans, Jane. Le beau lieutenant en devient amoureux et les jours s'écoulent rapidement, emplis de promesses éternelles.

Vient le jour prévu pour le départ secret des Russes. Devant la séparation qui s'approche, le lieutenant demande au père de l'accepter comme fiancé de sa fille. Celui-ci ne rejette pas l'amoureux mais n'accède pas à la demande, craignant la mort du fiancé, et ne souhaitant pas se séparer de sa fille. Le même jour, le vilain douanier en chef, le capitaine Montane, vient lui aussi demander Jane en mariage; le père refuse... et le capitaine décide de se venger. Il apprend que des ennemis se cachent là et les dénoncent.

Les Russes doivent se dépêcher de fuir, mais la barque qui devait les emmener n'est pas au rendez-vous. Ils découvrent alors une embarcation pleine de douaniers endormis: ils les attaquent et peuvent ainsi fuir dans leur chaloupe. Entre-temps, Jane a su que les douaniers poursuivaient son bien-aimé. Elle court pour tenter de les avertir; l'entendant crier, les marins reviennent la chercher et l'emmènent. Dans la tempête, ils parviennent jusqu'à la flotte russe et sont recueillis à bord de leur navire. Le capitaine annonce à Elim que la présence des femmes est interdite à bord sauf... si elles sont mariées. Elim et Jane, forcés mais bien consentants, sont unis par le capitaine.

Lorsque le navire fait escale à Tchata, le jeune couple retrouve le père de Jane, qui a également fui la Hollande. Tout heureux de les retrouver, il pardonne leur mariage.

Analyse Ce court roman est une adaptation d'un texte publié une trentaine d'années plus tôt par l'auteur russe Alexandre Bestoujev, dit Marlinsky (dont Dumas a utilisé plusieurs autres romans comme La boule de neige, Sultanetta et La princesse Flora). Il s'agit d'une belle petite histoire, romantique à souhait, où Dumas, à la suite du Russe, prend plaisir à caricaturer gentiment les Hollandais, à travers les parents Van Naarvaersen, ainsi que les Français, par le biais du seul personnage français de l'histoire, le capitaine Montane.

Pour qui aime la mer et la navigation, le début et de la fin de cette histoire sont particulièrement intéressants et permettent d'étaler le vocabulaire marin que Dumas a dû acquérir. On y aborde également certaines connaissances horticoles, le père Van Naarvaersen, comme tant de Hollandais, étant très fier de ses fleurs.

L'histoire se lit rapidement et agréablement. Toutefois, contrairement à ce que l'on trouve souvent chez Dumas, nulle profondeur à chercher ici, nulle surenchère de personnages non plus. C'est simplement le développement d'une idylle qui devient, comme cela est cher aux auteurs romantiques, qu'ils soient Russes ou Français, LE grand amour qui vainc tous les obstacles!

Marie Douville
© Société des Amis d'Alexandre Dumas
1998-2010
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