Titre
La chasse et l'amour
Année de publication
1825
Genre
Théâtre
Collaborateur(s)
Pierre-Joseph Rousseau et Adolphe de Leuven
Epoque du récit
XIXème siècle
Résumé
Une partie de chasse en vallée de Montmorency. Delbeuf, qui va
marier sa fille au ridicule Papillon, s'en va avec son futur gendre. Ernest,
amoureux d'Angélique, profite de l'absence du père pour
charmer la mère de la jeune fille, qui prend son parti. Papillon
se couvre de ridicule: myope, il blesse Delbeuf et tue son chien. Ernest
épousera Angélique.
Analyse
Ce vaudeville en un acte est la première
pièce représentée de Dumas. Créée le
22 septembre 1825 à l'Ambigu-Comique, elle fut signée «Davy»,
comme la suivante, La
noce et l'enterrement, qui est aussi un vaudeville. Après avoir
désigné une chanson légère, le mot vaudeville
renvoyait à l'époque à une pièce mêlée
de couplets en général chantés sur des airs connus;
aujourd'hui il s'applique uniquement aux comédies de boulevard.
C'était déjà sur des vaudevilles, en compagnie de
son complice Adolphe de Leuven, que Dumas dès 1821 s'entraîna
à l'art dramatique. Dans ses Mémoires,
au chapitre LXI, il donne même des extraits du Major
de Strasbourg, et d'une autre pièce, également perdue,
Le dîner d'amis. Pour La
chasse et l'amour, les deux novices eurent recours à l'aide
de Rousseau, plus âgé et davantage expérimenté.
Dumas gardait une tendresse pour cet auteur qu'il appelait parfois James
Rousseau et à qui il consacrera quelques pages dans le chapitre
XIV des Mariages
du Père Olifus.
Que dire de cette farce, située dans une région fréquentée
de longue date par les chasseurs – comme la forêt de Villers-Cotterêts
que Dumas connut dès l'enfance et où il pratiqua aussi l'art
cynégétique – sinon qu'elle inaugure en mineur un
genre dans lequel s'illustreront un peu plus tard dans le siècle
Alphonse Daudet, Maupassant, mais aussi Jules Verne? L'heure des Tartarin
avait sonné. On attribue à Dumas le premier tiers de la
pièce, il semble aussi qu'il ait eu l'idée de départ,
un incident héroï-comique dont il avait eu vent étant
enfant.
François Rahier
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