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Titre La Constantin (in Les crimes célèbres)

Année de publication 1839-1840

Genre Histoire

Collaborateur(s) Auguste Arnould

Epoque du récit 1658-1660

Résumé Lors d'une visite chez la veuve Rappaly, le notaire Quennebert surprend dans la chambre de sa voisine Angélique de Guerchi une altercation entre deux hommes, le chevalier de Morange et le duc D'Ivry.

La stupeur du notaire est grande lorsqu'il se rend compte que le chevalier n'est autre que sa femme Charlotte de Boullenois dont il était sans nouvelle depuis sa fuite du couvent où elle s'était retirée. Dés le départ des deux hommes qui vont poursuivre leur querelle à l'extérieur, il s'empresse de faire signer à Angélique un écrit sur ce qui s'est passé. Puis il fait de même avec la personne qui s'occupe du chevalier grièvement blessé, le commandeur de Jars.

Un an plus tard, la mort d'Angélique chez la veuve Constantin et le docteur Perregaud à la suite d'un avortement amène la police à avoir de fortes présomptions sur la véritable activité de ces deux personnages. Mais c'est une autre mort au même endroit et pour le même motif, celle de Charlotte de Boullenois, qui permettra à la police d'arrêter la veuve Constantin et le docteur Perregaud, grâce aux documents signés que fournit le notaire en vue de se défendre d'une accusation de bigamie.

Les deux avorteurs sont donc condamnés. L'accusation retenue n'est que l'empoisonnement, des écrits compromettant un grand nombre de personnes haut placées ayant été découverts chez eux...

Analyse La manière dont est traitée cette histoire d'avorteurs dans un Paris «aux mœurs abominables et à la corruption profonde au sortir des troubles de la Fronde» est très intéressante. En effet, il n'y a que quelques phrases pour évoquer le commerce honteux qu'exerçaient la Constantin et le docteur Perregaud, chez qui les belles dames allaient se racheter une conduite. Alors que c'est quand même le sujet principal du récit, comme si, dixit l'auteur: «...leurs crimes sont d'une nature si infâme et en même temps si dangereux à dévoiler qu'il n'est pas possible de les raconter en détails...».

Du coup le dénouement est précipité mais il faut reconnaître que cela n'est pas préjudiciable à ce récit bien mené.

Nicole Vougny

© Société des Amis d'Alexandre Dumas
1998-2010
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