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Titre Les Cenci (in Les crimes célèbres)

Année de publication 1839-1840

Genre Histoire

Collaborateur(s) -

Epoque du récit 1598

Résumé Dans la Rome de Clément VIII, vit Francesco Cenci, un homme foncièrement mauvais mais immensément riche. Il hait ses sept enfants, allant jusqu'à les laisser sans le sou. Furieux d'avoir été obligé par le pape de donner une pension à trois de ses fils et d'avoir dû marier et doter sa fille aînée, il reporte son animosité sur sa seconde fille, Béatrix. Profitant de sa naïveté et de son inexpérience, il en fait sa maîtresse et oblige sa femme, Lucrezia Petroni, à participer à leurs ébats. Lorsque Béatrix se rend compte de l'indécence de cette situation, elle refuse alors de se soumettre à son père mais celui-ci utilise la violence pour arriver à ses fins.

Ne pouvant plus endurer cela, les deux femmes décident de le tuer avec l'accord du frère aîné Jacques. La mort du vieil homme passe d'abord pour un accident avant qu'une enquête ne soit menée. Les aveux d'un des sbires ayant exécuté le crime amènent l'arrestation de Béatrix, Lucrezia, Jacques et Bernard Cenci. Seule Béatrix refuse d'avouer, même sous la torture la plus lourde avant de céder aux instances de son frère.

Le procès fait beaucoup de bruit, la défense invoque la tyrannie, la scélératesse et la brutalité du père et le pape est prêt à faire grâce de la vie aux accusés lorsque survient un autre parricide.

Seul Bernard le plus jeune échappera à la mort, n'ayant pas participé au crime. Les autres mourront sur l'échafaud un jour de septembre 1599.

Analyse Le récit des Cenci commence par une petite visite guidée de Rome de la villa Pamfili à l'église St Pierre de Montorio dans laquelle se trouve la tombe de Béatrix Cenci. Puis nous avons quelques mots sur les papes qui se sont succédé de 1492 à la date des faits relatés afin que l'on puisse se rendre compte de l'évolution des mœurs.

On arrive dont petit à petit à l'horreur: à la beauté de la ville succède la noirceur des âmes et en particulier celle de Francesco Cenci. Ses agissements envers sa femme et sa fille sont immondes et l'on comprend que ses enfants aient pu imaginer de le faire tuer.

Dumas s'est inspiré du De Suppliciis de Farinacci tout comme Stendhal qui dans ses Chroniques italiennes parues de 1837 à 1839 évoque lui aussi cette affaire des Cenci. Mais contrairement à Stendhal, Dumas ne nous épargne pas les détails atroces de la torture et de l'exécution des coupables. Son récit est d'un très grand réalisme et l'histoire tragique de cette femme nous touche profondément.

Nicole Vougny
© Société des Amis d'Alexandre Dumas
1998-2010
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