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Titre Le Comte de Mazzara

Année de publication 1866 (dans Le mousquetaire). 2019 (Éditions Manucius)

Genre Causerie et conte fantastique

Collaborateur(s) Ferdinando Petrucelli della Gatina

Epoque du récit Circa 1860

Résumé De retour d’Italie où il est allé prêter main forte à son ami Garibaldi, Alexandre Dumas trouve dans son volumineux courrier le manuscrit envoyé par Ferdinando Petrucelli della Gatina, député italien qui séjourne fréquemment à Paris. Celui-ci lui demande de remanier le texte comme bon lui semblera et de lui trouver un lieu où il sera publié. Dumas l’assure que ce sera dans Le Mousquetaire, journal qu’il dirige lui-même.
Dans une autre lettre, une autre connaissance italienne, le vicomte Alphonse de Quinzac, d’ascendance française, l’invite à déjeuner. Dumas s’y rend, déjeune avec le vicomte, après avoir aidé la cuisinière à préparer le repas puisque qu’il est en train de terminer son Dictionnaire de cuisine. À l’issue du déjeuner, l’hôte montre à Dumas le portrait d’une femme d’une grande beauté. Dumas lui demande de qui il s’agit. Son hôte dit que c’est une longue histoire. Il appert que c’est la même histoire que celle envoyée par le député, à un détail près cependant : c’est que Quinzac en est l’un des personnages principaux.
Dumas prend alors le relais du vicomte endossant la fonction de narrateur à partir du manuscrit du député.
Quinzac a rencontré le comte de Mazzara dans le château à Palerme. Ce dernier, seul habitant des lieux, l’invite à y séjourner à l’étage, en embauchant la domesticité nécessaire. Chose malaisée puisque les Palermitains, gens superstitieux,  fuient le comte réputé porte-malheur.
Mazzara a présenté sa fille Flora à son hôte qui en tombe amoureux. Mais la belle a été victime de malheurs répétés : son mari est mort accidentellement avant que la noce ne fût consommé ; son fiancé sicilien a été condamné à l’exil par le roi qui le soupçonnait de complot ; le neveu du czar qui lui était promis a contracté soudainement une maladie qui l’a défiguré. De guerre lasse, Flora a choisi d’entrer au couvent, mais le malheur la guette encore à l’heure de la cérémonie des vœux.

Analyse Publié en feuilleton dans la deuxième mouture du Mousquetaire, en 1866, ce court roman porte la patte de l’auteur, en particulier dans la vivacité des dialogues. On doit souligner l’habileté à faire intervenir trois narrateurs comme s’il s’agissait d’un récit gigogne. C’est un roman aux confins de la causerie et de la nouvelle fantastique qui décrit très bien les mœurs médiévales de la capitale sicilienne. La parution en volume plaira avant tout aux inconditionnels de l’auteur.

Rudy Le Cours
(mai 2019, màj juin 2019)

© Société des Amis d'Alexandre Dumas
1998-2010
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