Titre
Les Blancs et les Bleus. Fait partie
d'une trilogie comprenant également Les
compagnons de Jéhu et
Le
chevalier de Sainte-Hermine.
Année de publication
1867
Genre
Roman
Collaborateur(s)
-
Epoque du récit
de fin 1793 à 1799
Résumé
En 1794 la terreur est à son paroxysme en France, l'ennemi menace
aux frontières de toutes parts. A Strasbourg, c'est le général
Pichegru que nous suivons dans ses victoires sur les Prussiens; à
Toulon, c'est un jeune colonel du nom de Bonaparte qui reprend la ville
aux Anglais.
A
Paris, en 1795, la constitution de l'an III met fin à la terreur,
mais l'insurrection royaliste menace. Dans les provinces, notamment
dans les régions de Bourg en Bresse et d'Avignon, une bande de
bandits, les «Compagnons de Jéhu», menée par
le comte de Saint-Hermine volent l'argent de la république pour
le faire passer aux chouans de Bretagne commandés par Cadoudal.
Puis en mai 1797,le climat politique s'aggrave, amenant d'abord le 13
Vendémiaire puis le 18 Fructidor qui font vaciller la jeune république
sans la faire tomber. Ces troubles amènent la déportation
du général Pichegru pour soupçons d'accointances
avec les royalistes.
Pendant ce temps, le jeune colonel Bonaparte est devenu général,
a épousé Joséphine de Beauharnais et a reçu
comme récompense pour sa fidélité et les services
rendus le commandement de l'armée d'Italie. Sa campagne d'Italie
étant un succès, il s'attaque alors à l' Egypte d'où
il doit revenir en 1799 sans avoir atteint ses objectifs et avec l'idée
de renverser le gouvernement.
Analyse
Les Blancs et les Bleus, on le voit, est
plus un récit historique qu'un roman. En effet, contrairement à
la plupart des romans de Dumas où une époque de l'histoire
sert de support à des héros plus ou moins fictifs, dans
celui-ci le coté romanesque est rejeté au second plan. On
assiste avant tout aux atrocités et excès de la Terreur,
puis aux premières heures de la Convention et du Directoire, et
surtout à l'ascension de Napoléon.
Il
y a quand même quelques histoires d'amitiés et de vengeance
chères à Dumas qui se mêlent à ce récit
de faits historiques. Ainsi, l'amitié de Charles Nodier et d'Eugène
de Beauharnais qui deviendra le beau-fils de Bonaparte, et celle du comte
de Saint-Hermine, de Coster de Saint-Victor et de Cadoudal, tous trois
royalistes et liés aux Compagnons de Jéhu. On voit aussi
Mlle de Fargas qui veut venger la mort de son frère ordonnée
par ces mêmes compagnons et qui pour cela se joint aux chouans de
Cadoudal. Mais on éprouve un sentiment de frustration parce que
Dumas ne nous dit pas vraiment ce qu'il advient d'eux. En fait, c'est
seulement depuis juin 2005 et la publication du Chevalier
de Sainte-Hermine que cette sensation d'inachevé n'a
plus lieu d'être. En effet, bien que Les
compagnons de Jéhu soient la suite directe des Blancs
et des Bleus, c'est seulement dans Le
chevalier de Sainte-Hermine que l'on saura ce que deviennent ces personnages.
Les Blancs et les Bleus est sans conteste
le roman le plus historique de la série. Le récit commence
de façon rythmée mais dès la deuxième partie
la façon de raconter se modifie; il est des pages où Dumas
ne se veut qu'historien.
A noter qu'un drame en cinq actes intitulé Les
Blancs et les Bleus a été représenté pour
la première fois en 1869.
Enfin, il existe bien dans un petit village à coté de Bourg
en Bresse, à Ceyzeriat, une grotte des compagnons de Jéhu...
Nicole Vougny
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