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Chapitre XII
Noblesse oblige

Lorsque le docteur entra dans la chambre du malade, Bertha avait repris sa place au chevet du lit.

La première chose qui frappa M. Roger fut cette forme gracieuse, pareille à ces anges des légendes allemandes qui s'inclinent pour recevoir les âmes des mourants.

Mais, en même temps, il reconnut la jeune fille : il était rare qu'il eût visité la chaumière d'un pauvre paysan sans l'avoir trouvée, elle ou sa sœur, entre le mourant ou la mort.

– Oh ! docteur, dit-elle, venez ! venez vite ! voilà le pauvre Tinguy qui délire.

Et, en effet, le malade manifestait la plus vive agitation.

Le docteur s'approcha de lui.

– Voyons, mon ami, dit-il, calmez-vous !

– Laissez-moi, dit le malade, laissez-moi ! Il faut que je me lève ; on m'attend à Montaigu.

– Non, mon cher Tinguy, lui dit Bertha ; non, on ne vous attend pas encore...

– Si fait, mademoiselle, si fait ! C'était pour cette nuit. Qui ira de château en château, annoncer la nouvelle, si je ne suis pas là ?

– Taisez-vous, Tinguy ! taisez-vous ! dit Bertha. Songez que vous êtes malade et que vous avez près de votre lit le docteur Roger.

– Le docteur Roger est des nôtres, mademoiselle ; nous pouvons donc tout dire devant lui. Il sait qu'on m'attend ; il sait qu'il faut que je me lève sans retard ; il sait qu'il faut que j'aille à Montaigu.

Le docteur Roger et la jeune fille échangèrent un regard rapide.

– Massa, dit le docteur.

– Marseille, répondit Bertha.

Et tous deux, d'un mouvement spontané, se tendirent et se serrèrent la main.

Bertha revint au malade.

– Oui, c'est vrai, lui répondit-elle en se penchant à son oreille ; oui, le docteur Roger est des nôtres ; mais il y a là quelqu'un qui n'en est pas...

Elle baissa encore la voix pour que Tinguy seul pût l'entendre.

– Et ce quelqu'un, ajouta-t-elle, c'est le jeune baron de la Logerie.

– Ah ! c'est vrai, dit le bonhomme, il n'en est pas, lui. Ne lui dites rien ! Courtin est un traître. Mais si je ne vais pas à Montaigu, qui ira ?

– Jean Oullier ! Soyez tranquille, Tinguy.

– Oh ! si Jean Oullier y va, dit le malade, si Jean Oullier y va, je n'ai pas besoin d'y aller ! il a bon pied, bon œil, et il tire bien un coup de fusil, lui !

Et il éclata de rire.

Mais, dans cet éclat de rire, il sembla avoir épuisé toute sa force et retomba sur son lit.

Le jeune baron avait écouté tout ce dialogue, dont, au reste, il n'avait surpris que quelques parties, sans y rien comprendre.

Il avait seulement entendu : « Courtin est un traître ! » et, à la direction de l'œil de la jeune fille parlant au malade, il avait deviné qu'il était question de lui.

Il s'approcha, le cœur serré ; il y avait là quelque secret dont il n'était point.

– Mademoiselle, dit-il à Bertha, si maintenant je vous gêne, ou si seulement vous n'avez plus besoin de moi, dites un mot, et je me retire.

Il y avait un tel accent de tristesse dans ces quelques paroles, que Bertha en fut touchée.

– Non, dit-elle, non, restez... Nous avons encore besoin de vous, au contraire ; vous allez aider Rosine à préparer les prescriptions de M. Roger, tandis que je causerai avec lui du traitement qu'il faudra faire suivre à notre malade.

Puis, au médecin :

– Docteur, ajouta-t-elle tout bas, occupez-les ; vous me direz ce que vous savez, et je vous dirai ce que je sais.

Puis, se retournant vers Michel :

– N'est-ce pas, mon ami, dit-elle de sa voix la plus douce, n'est-ce pas que vous voudrez bien aider Rosine ?

– Tout ce qu'il vous plaira, mademoiselle, répondit le jeune homme ; ordonnez et vous serez obéie.

– Docteur, vous voyez, dit Bertha, vous avez là deux aides pleins de bonne volonté.

Le docteur courut à sa voiture, en tira une bouteille d'eau de Sedlitz et un sac de farine de moutarde.

– Tenez, vous, dit-il au jeune homme en lui présentant la bouteille, débouchez cela, et faites-en boire au malade un demi-verre, de dix minutes en dix minutes.

Puis, à Rosine en lui remettant le sac de moutarde :

– Délaye-moi cela dans de l'eau bouillante, dit-il ; c'est pour mettre aux pieds de ton père.

Le malade était retombé dans l'atonie qui avait précédé le moment d'exaltation que Bertha n'avait calmé qu'en lui promettant que Jean Oullier prendrait sa place.

Le docteur jeta un regard sur lui, et, voyant que, momentanément, on pouvait, grâce à la prostration dans laquelle il était tombé, le laisser aux soins du jeune baron, il s'avança vivement vers Bertha.

– Voyons, mademoiselle de Souday, lui dit-il, puisque nous nous sommes reconnus pour gens de la même opinion, que savez-vous ?

– Mais que Madame est partie de Massa le 21 avril dernier, et qu'elle a dû aborder à Marseille le 29 ou le 30 avril. Nous sommes aujourd'hui le 6 mai : Madame doit être débarquée, et le Midi doit être en pleine révolte.

– Voilà tout ce que vous savez ? demanda le docteur.

– Oui, tout, répondit Bertha.

– Vous n'avez pas lu les journaux du 3 au soir ?

Bertha sourit.

– Nous ne recevons pas de journaux au château de Souday, dit-elle.

– Eh bien, fit le docteur, tout est manqué !

– Comment ! tout est manqué ?

– Madame a complètement échoué.

– Ah ! mon Dieu, que me dites-vous là ?

– La vérité tout entière. Madame, après une heureuse traversée sur le Carlo-Alberto, a débarqué sur la côte, à quelques lieues de Marseille ; un guide l'attendait, qui la conduisit dans une maison isolée, entourée de bois et de rochers. Madame avait six personnes seulement avec elle...

– J'écoute, j'écoute.

– Elle expédia aussitôt une de ces personnes à Marseille, pour dire au chef du complot qu'elle était débarquée et qu'elle attendait le résultat des promesses qui l'avaient attirée en France.

– Après ?

– Le soir, le messager revint avec un billet qui félicitait la princesse de son heureuse arrivée et qui lui annonçait que Marseille ferait son mouvement le lendemain.

– Eh bien ?

– Eh bien, le lendemain, le mouvement se fit ; mais Marseille n'y prit aucune part ; de sorte qu'il a complètement échoué.

– Et Madame ?

– On ignore où elle est ; on espère qu'elle s'est rembarquée sur le Carlo-Alberto.

– Les lâches ! murmura Bertha. Oh ! je ne suis qu'une femme ; mais, si Madame était venue dans la Vendée, je jure Dieu que j'eusse donné l'exemple à certains hommes ! Adieu, docteur, et merci.

– Vous nous quittez ?

– Il est important que mon père sache ces détails. Il y avait, ce soir, réunion au château de Montaigu. Je retourne à Souday. Je vous recommande mon pauvre malade, n'est-ce pas ? Laissez une ordonnance bien en règle ; moi ou ma sœur, à moins de nouveaux événements, viendrons passer la nuit prochaine près de lui.

– Voulez-vous prendre ma voiture ? Je m'en irai à pied, et demain vous me la renverrez par Jean Oullier ou tout autre.

– Merci ; je ne sais où Jean Oullier sera demain ; d'ailleurs, j'aime mieux marcher. J'étouffe un peu ; la marche me fera du bien.

Bertha tendit la main au docteur, serra la sienne avec une force toute masculine, jeta sa mante sur ses épaules et sortit.

Mais, à la porte, elle trouva Michel, qui, sans entendre la conversation, n'avait pas un instant perdu de vue la jeune fille, et qui, ayant deviné qu'elle allait sortir, avait, avant elle, gagné la porte.

– Ah ! mademoiselle, dit Michel, que se passe-t-il donc et qu'avez-vous appris ?

– Rien, dit Bertha.

– Oh ! rien !... Si vous n'aviez rien appris, vous ne seriez point partie ainsi, sans vous occuper de moi, sans me dire adieu, sans me faire un signe.

– Pourquoi vous dirais-je adieu, puisque vous me reconduisez ? à la porte du château de Souday, il sera temps de vous dire adieu.

– Comment ! vous permettez ?...

– Quoi ? que vous m'accompagniez ? Mais, après tout ce que je vous ai fait faire cette nuit, c'est votre droit, mon cher monsieur... à moins, toutefois, que vous ne soyez trop fatigué.

– Moi, mademoiselle, fatigué, quand il s'agit de vous suivre ? Mais, avec vous ou avec mademoiselle Mary, j'irais au bout du monde ! Fatigué ? Oh ! jamais !

Bertha sourit ; puis, regardant de côté le jeune baron :

– Quel malheur, murmura-t-elle, qu'il ne soit pas des nôtres !

Mais, bientôt, avec un sourire :

– Bah ! dit-elle, avec ce caractère-là, il sera ce que l'on voudra qu'il soit.

– Il me semble que vous me parlez, dit Michel, et cependant, je n'entends pas ce que vous me dites.

– Cela tient à ce que je vous parle tout bas.

– Pourquoi me parlez-vous tout bas ?

– Parce que ce que je vous dis ne peut se dire tout haut, en ce moment du moins.

– Mais plus tard ? demanda le jeune homme.

– Ah ! plus tard, peut-être...

à son tour, le jeune homme remua les lèvres, mais sans que sa bouche laissât échapper aucun son.

– Eh bien, demanda Bertha, que signifie cette pantomime ?

– Que je vous parle bas à mon tour, avec cette différence que ce que je dis tout bas, je vous le dirais tout haut et à l'instant même si j'osais...

– Je ne suis pas une femme comme les autres femmes, dit Bertha avec un sourire presque dédaigneux, et ce que l'on me dit tout bas, on peut me le dire tout haut.

– Eh bien, ce que je vous disais tout bas, c'est que je vous voyais, avec un profond regret, vous jeter dans un danger certain... aussi certain qu'inutile.

– De quel danger parlez-vous, cher voisin ? demanda la jeune fille d'un ton légèrement railleur.

– Mais de celui dont vous entretenait tout à l'heure le docteur Roger. Il va y avoir un soulèvement en Vendée.

– Vraiment ?

– Vous ne le nierez pas, j'espère ?

– Moi ! et pourquoi le nierais-je ?

– Votre père et vous y prendrez part.

– Vous oubliez ma sœur, dit en riant Bertha.

– Oh ! non, je n'oublie personne, répliqua Michel avec un soupir.

– Eh bien ?

– Eh bien, laissez-moi vous dire en ami tendre, en ami dévoué... que vous avez tort.

– Et pourquoi ai-je tort, ami tendre, ami dévoué ? demanda Bertha avec une nuance de moquerie qu'elle ne pouvait entièrement chasser de son caractère.

– Parce que la Vendée n'est plus, en 1832, ce qu'elle était en 1793, ou plutôt parce qu'il n'y a plus de Vendée.

– Tant pis pour la Vendée ! Mais, par bonheur, il y a toujours une noblesse, monsieur Michel ; et il est une chose que vous ne savez peut-être pas encore, mais que vos descendants sauront, dans cinq ou six générations, c'est que noblesse oblige.

Le jeune homme fit un mouvement.

– Maintenant, dit Bertha, parlons d'autre chose, s'il vous plaît ; car, sur ce point, je ne vous répondrai plus, attendu – comme le disait le pauvre Tinguy – que vous n'êtes pas des nôtres, monsieur Michel.

– Mais, dit le jeune homme désespéré de la dureté de Bertha à son égard, de quoi voulez-vous que je vous parle ?

– De quoi je veux que vous me parliez ? Mais de tout au monde ! La nuit est magnifique : parlez-moi de la nuit ; la lune est brillante : parlez-moi de la lune ; les étoiles sont de flamme : parlez-moi des étoiles ; le ciel est pur : parlez-moi du ciel.

Et la jeune fille resta la tête levée et les yeux fixés sur la voûte transparente du firmament.

Michel poussa un soupir, et, sans parler, marcha près d'elle. Que lui eût-il dit, lui, homme des cités et des livres, en face de cette belle nature, qui semblait son royaume, à elle ?... Avait-il été, comme Bertha, en contact depuis son enfance avec tous les miracles de la Création ? Avait-il vu, comme elle, toutes les gradations par lesquelles passent l'aurore qui naît et le soleil qui se couche ? Connaissait-il, comme elle, tous les bruits mystérieux de la nuit ? Quand l'alouette sonnait le réveil de la nature, savait-il ce que disait l'alouette ? Quand le rossignol emplissait les ténèbres d'harmonie, savait-il ce que disait le rossignol ? Non ; il savait toutes les choses de la science, qu'ignorait Bertha ; mais Bertha savait toutes les choses de la nature, qu'ignorait Michel.

Oh ! si la jeune fille eût voulu parler, comme il eût écouté religieusement !

Par malheur, Bertha se tut ; elle avait le cœur plein de ces pensées qui s'échappent, non pas en bruit et en paroles, mais en regards et en soupirs.

Lui, de son côté, rêvait.

Il se voyait cheminant auprès de la douce Mary, au lieu de marcher près de la rude et sévère Bertha ; au lieu de cet isolement que Bertha puisait dans sa force, il sentait Mary s'alanguissant peu à peu et s'appuyant sur son bras...

Oh ! c'est alors que la parole lui eût semblé facile ! c'est alors qu'il eût eu mille choses à dire, de la nuit, de la lune, des étoiles et du ciel !

Avec Mary, il eût été l'instituteur et le maître.

Avec Bertha, il était l'écolier et l'esclave.

Les deux jeunes gens marchaient ainsi côte à côte depuis un quart d'heure, à peu près, et gardant tous les deux le silence, quand, tout à coup, Bertha s'arrêta en faisant signe à Michel de s'arrêter.

Le jeune homme obéit : avec Bertha, c'était son rôle d'obéir.

– Entendez-vous ? demanda Bertha.

– Non, dit Michel en secouant la tête.

– J'entends, moi, dit la jeune fille l'œil brillant, l'oreille tendue.

Et elle écouta avec une nouvelle attention.

– Mais qu'entendez-vous ?

– Le pas de mon cheval et de celui de Mary ; on est en quête de moi. Il y a quelque chose de nouveau.

Elle écouta encore.

– C'est Mary qui me cherche, dit-elle.

– Mais à quoi reconnaissez-vous cela ? demanda le jeune homme.

– à la manière dont les chevaux galopent. Doublons le pas, s'il vous plaît.

Le bruit se rapprochait rapidement, et, au bout de cinq minutes, on vit un groupe se dessiner dans l'obscurité.

Il se composait de deux chevaux et d'une femme montant un de ces deux chevaux et conduisant l'autre en main.

– Je vous disais bien que c'était ma sœur, fit Bertha.

En effet, le jeune homme avait reconnu Mary, moins encore à la forme de la jeune fille, devenue visible dans les ténèbres, qu'aux battements précipités de son cœur.

Mary, elle aussi, l'avait reconnu, et ce fut facile à voir au geste d'étonnement qui lui échappa.

Il était évident qu'elle s'attendait à retrouver sa sœur seule ou avec Rosine, mais aucunement avec le jeune baron.

Michel vit l'impression produite par sa présence et s'avança.

– Mademoiselle, dit-il à Mary, j'ai rencontré votre sœur, qui allait porter des secours à Tinguy, et, pour qu'elle ne fût pas seule, je l'ai accompagnée.

– Et vous avez parfaitement fait, monsieur, dit Mary.

– Tu ne comprends pas, répondit Bertha en riant : il croit qu'il a besoin de m'excuser, ou peut-être même de s'excuser. Il faut lui pardonner quelque chose, pauvre garçon. Il va joliment être grondé par sa maman !

Puis, s'appuyant à l'arçon de la selle de Mary :

– Qu'y a-t-il donc, blondine ? lui demanda-t-elle.

– Il y a que la tentative de Marseille a échoué.

– Je sais cela. Madame est embarquée.

– Voilà où est l'erreur !

– Comment ! voilà où est l'erreur ?

– Oui. Madame a déclaré que, puisqu'elle était en France, elle n'en sortirait plus.

– Vraiment ?

– De sorte qu'à cette heure, elle est en route pour la Vendée, si elle n'y est pas arrivée déjà.

– Et par qui savez-vous cela ?

– Par un message reçu ce soir, au château de Montaigu, pendant la réunion et au moment où tout le monde désespérait.

– âme vaillante ! s'écria Bertha dans son enthousiasme.

– De sorte que mon père est revenu au grand galop, et, quand il a appris où tu étais, m'a ordonné de prendre les chevaux et de te venir chercher.

– Oh ! me voilà ! dit Bertha.

Et elle mit le pied à l'étrier.

– Eh bien, lui demanda Mary, tu ne dis pas adieu à ton pauvre chevalier ?

– Si fait.

Et Bertha tendit la main au jeune homme, qui s'avança lentement et tristement.

– Ah ! mademoiselle Bertha, murmura-t-il en lui prenant la main, je suis bien malheureux !

– Et de quoi ? fit la jeune fille.

– De ne pas être un des vôtres, comme vous disiez tout à l'heure.

– Et qui vous empêche de le devenir ? demanda Mary en lui tendant la main à son tour.

Le jeune homme se précipita sur cette main qu'on lui tendait, et la baisa avec la double passion de l'amour et de la reconnaissance.

– Oh ! oui, oui, oui, murmura-t-il assez bas pour que Mary seule l'entendît, pour vous et avec vous !

Mais la main de Mary fut en quelque sorte arrachée des mains du jeune homme par le brusque mouvement que fit le cheval de Mary.

Bertha, en aiguillonnant le sien du talon, avait sanglé un coup de baguette sur la croupe de celui de sa sœur.

Chevaux et cavalières partirent au galop et s'enfoncèrent dans l'obscurité comme des ombres.

Le jeune homme resta seul et immobile au milieu du chemin.

– Adieu ! lui cria Bertha.

– Au revoir ! lui cria Mary.

– Oh ! oui, oui, dit-il en tendant les bras vers les deux fugitives, oui, au revoir ! au revoir !

Les deux jeunes filles continuèrent leur chemin sans échanger une parole.

Seulement, en arrivant à la porte du château :

– Mary, dit Bertha, tu vas bien te moquer de moi.

– Pourquoi cela ? demanda Mary tressaillant malgré elle.

– Je l'aime, dit Bertha.

Un cri de douleur fut près de s'échapper de la poitrine de Mary.

Elle eut la force de l'étouffer.

– Et moi qui lui ai crié : « Au revoir ! » dit-elle. Dieu veuille que je ne le revoie pas.

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