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Chapitre XVII
Où le traité s'exécute

Henri II était mort en véritable roi de France, se soulevant sur son lit d'agonie pour ratifier les promesses faites.
Le 2 juillet 1550 furent expédiées les lettres patentes qui rendaient ses états à Emmanuel Philibert.
Le prince envoya sur-le-champ, pour procéder à cette reprise de possession, trois des seigneurs qui lui avaient été le plus dévoués dans sa mauvaise fortune.
C'étaient son lieutenant général en Piémont, Amédée de Velpergue ; son lieutenant général en Savoie, le maréchal de Chatam, et son lieutenant général en Bresse, Philibert de la Beaume, seigneur de Montfalconnet.
Cette fidélité du roi Henri II à tenir ses promesses exaspéra toute la seigneurie de France, dont Brantôme se fait l'organe :
« La chose, dit le chroniqueur, fut mise en délibération, et fortement débattue au conseil ; les uns soutenoient que François II n'étoit point obligé de remplir les engagements pris par son père, surtout vis-à-vis d'une puissance inférieure ; les autres opinoient pour attendre la majorité du jeune roi : ils disoient que la duchesse de Savoie n'avoit déjà apporté que trop d'avantages à son mari, et que l'établissement de dix filles de France eût moins coûté à la couronne
» Car, ajoute le sire de Brantôme, de grand à grand, il n'y a que la main, mais non pas de grand à petit. C'est au grand à faire la part ; c'est au petit à se contenter de celle que veut bien lui assigner le plus fort, et celui-ci n'est tenu de se régler que par son droit et sa convenance. »
La morale, comme on le voit, était large et facile ; et si, de nos jours, on la met encore en pratique, on en voile au moins la théorie.
Aussi les Français, qui tenaient le Piémont depuis vingt-trois ans, eurent-ils toutes les peines du monde à l'abandonner et peu s'en fallut qu'ils ne se résolvassent contre les ordres de la cour.
Trois commandements successifs durent être faits au maréchal de Bourdillon pour qu'il évacuât les places de sûreté et, avant de les remettre aux officiers piémontais, il exigea que l'ordre fût enregistré au Parlement.
Quant à Emmanuel Philibert, quelque désir qu'il eût de retourner dans ses états, il était encore retenu en France pour certains devoirs indispensables.
D'abord, il avait à aller prendre congé à Bruxelles du roi Philippe II et à lui remettre le gouvernement des Pays-Bas, qu'il tenait de lui.
Philippe II nomma gouvernante des Flandres, en place d'Emmanuel Philibert, sa sœur naturelle Marguerite d'Autriche, duchesse de Parme ; puis, absent depuis longtemps lui-même d'Espagne, il songea à y retourner avec sa jeune épouse.
Emmanuel Philibert ne voulut abandonner le roi Philippe II que lorsque, selon son expression, la terre lui manquerait pour le suivre ; en conséquence, il l'accompagna jusqu'à Middelbourg, où le roi s'embarqua le 25 août.
Puis Emmanuel Philibert revint à Paris, où l'appelait le sacre du jeune roi.
Le jeune roi partait pour le château de Villers-Cotterêts avec toute sa cour, sous le prétexte de chercher la retraite, mais en réalité pour s'y amuser tout à son aise.
Les pères qui laissent un trône pour héritage laissent rarement un long regret.
Le roi, dit M. de Montlenchamp, un des historiens d'Emmanuel Philibert, alla se divertir au château de Villers-Cotterêts, et prit avec lui le duc de Savoie, son oncle, qui y tomba malade de la fièvre.
Le château de Villers-Cotterêts, commencé par François Ier, venait d'être achevé par Henri II et l'on peut voir, même aujourd'hui, sur la façade qui regarde l'église, le chiffre du roi Henri II et de Catherine de Médicis, un H et un K – Catherine s'écrivait alors avec un K – entourés des trois croissants de Diane de Poitiers ; singulière alliance, moins singulière cependant à cette époque que dans la notre, que l'adjonction de la maîtresse à la vie conjugale.
La bonne princesse Marguerite, qui adorait son beau duc de Savoie, se constitua sa garde-malade, sans vouloir qu'il prît rien d'une autre main que de la sienne ; par bonheur, la fièvre qui tenait le duc n'était qu'une fièvre de fatigue mêlée de sombres regrets : Emmanuel Philibert avait regagné un duché royal, mais il avait perdu le cœur de son cœur !
Leona était retournée en Savoie et était allée attendre, au village d'Oleggio, le 17 novembre qui devait les réunir chaque année.
Enfin, cette puissante fée qu'on appelle la jeunesse vainquit fatigues et douleurs : la fièvre s'envola sur un dernier rayon de soleil d'été, et, le 21 septembre, le duc Emmanuel put accompagner le jeune roi François II et la reine Marie Stuart, qui avaient trente-quatre ans à eux deux, au sacre de Reims.
Au moment où Dieu abaissa les yeux sur celui qui l'huile sainte faisait son élu, il dut, certes, prendre en pitié ce roi qui ne devait vivre qu'un an puis mourir d'une mort mystérieuse et cette reine qui devait rester prisonnière vingt ans, puis mourir d'une mort sanglante !
Dans un autre livre dont les premiers chapitres sont déjà faits, nous essayerons de peindre ce règne d'un an quatre mois et vingt-cinq jours pendant la durée duquel se passèrent tant d'événements.
Le roi sacré et ramené à Paris, Philibert se trouva quitte en quelque sorte envers ces deux têtes couronnées, et il quitta son neveu de France, comme il avait quitté son cousin d'Espagne, afin de retourner dans ses états d'où il était absent depuis si longtemps, depuis de si longues années !
La duchesse Marguerite accompagna son époux jusqu'à Lyon ; mais là, elle le quitta. Ce devait être une chose déplorable que la situation de ce pauvre duché de Savoie, après une occupation étrangère de vingt-trois ans, et le duc Emmanuel avait cette coquetterie bien naturelle de remettre un peu d'ordre dans ses états avant de les faire voir à sa nouvelle épouse.
Puis, il faut le dire, le mois de novembre approchait et, depuis que Leona avait quitté Emmanuel à écouen, Emmanuel était resté l'œil fixé sur ce point lumineux du 17 novembre comme, dans une nuit sombre et pleine de tristesse, le pilote reste l'œil fixé sur la seule étoile qui brille au ciel.
Scianca-Ferro ramena la duchesse à Paris, puis, de son côté, le duc, après avoir fait une pointe en Bresse, revint à Lyon, s'embarqua sur le Rhône, où il faillit périr dans une tempête et, ayant pris terre à Avignon, il s'achemina vers Marseille, où l'attendaient une troupe de seigneurs savoisiens que lui amenait André de Provana.
Cette brave troupe, composée de gentilshommes restés fidèles au duc, n'avait pas su, dans son impatience, attendre sur ses terres l'arrivée de son souverain ; elle accourait au-devant de lui, pressée qu'elle était de lui rendre hommage.
Au milieu des fêtes que donna Marseille au duc de Savoie, un souvenir royal vint chercher Emmanuel Philibert : François II envoya à son oncle le grand collier de l'ordre de Saint-Michel.
Il est vrai que ce n'était pas un don bien précieux, le roi de France venait de le donner, un peu au hasard, à dix-huit personnes parmi lesquelles il y en avait au moins douze d'un contestable mérite ; aussi l'appelait-on, dit l'historien qui nous fournit ces détails, le collier à toutes bêtes.
Mais, avec sa courtoisie ordinaire, Emmanuel le prit et le baisa en disant : « Tout ce qui vient de mon neveu m'est cher, tout ce qui vient du roi de France m'est précieux.
Et il le mit à l'instant même à son cou, près du collier de la Toison d'Or, pour indiquer qu'il ne faisait point de différence entre ces dons qui lui venaient du roi de France et ceux qui lui venaient du roi d'Espagne.
à Marseille, le duc s'embarqua pour Nice – Nice, la seule ville qui lui fût restée quand il avait perdu toutes les autres et que toutes les autres l'avaient abandonné. Il est vrai que Nice veut dire victoire.
Aussi les écrivains du temps, beaux esprits s'il en fut, ne manquèrent-ils pas de dire qu'au milieu de tous ses malheurs, la victoire était restée fidèle à Emmanuel Philibert.
Ce dut être pour Emmanuel une grande joie, et en même temps un grand orgueil, de rentrer homme, prince et triomphant dans le château défendu par ce brave Montfort, dont les armes étaient des pals et la devise : Il faut tenir, où il était entré faible, enfant et fugitif.
Mais nous n'essayerons point de dire ce qui se passa en lui : ce serait vouloir faire l'histoire des sensations, et nous ne connaissons pas d'historien assez fort pour la raconter.
Là seulement, et par les rapports des fidèles serviteurs qu'il avait gardés en Piémont, en Bresse et en Savoie, il eut un état exact de la situation de ces trois provinces.
Le pays était en ruines. Les provinces transalpines, enclavées dans le territoire français, étaient entièrement ouvertes et coupées en deux par l'apanage du duc de Nemours,attaché à la France.
C'était un reste de la politique de François Ier. François Ier, pour détacher de Charles III, père d'Emmanuel, jusqu'à ses plus proches parents, attira près de lui Philippe, frère cadet du prince, et dont l'apanage embrassait presque une moitié de la Savoie ; puis, une fois à la cour de France, il le maria à Charlotte d'Orléans et l'investit du duché de Nemours.
On se rappelle avoir vu, à Saint-Germain, Jacques de Nemours, fils de Philippe, et l'y avoir vu tout dévoué aux intérêts de la France.
D'un autre côté, les Bernois et les Valentinois contestaient à Emmanuel Philibert tout ce qu'ils avaient enlevé à son père sur les bords du lac Léman ; tout cela soutenu par Genève, foyer d'hérésie et d'indépendance, il était évident qu'il faudrait traiter avec eux.
En outre, le Piémont, la Bresse et la Savoie manquaient de places de défense, les Français ayant abattu celles qui les gênaient et n'ayant conservé que les citadelles des cinq villes où ils devaient tenir garnison jusqu'à ce que la duchesse de Savoie fût accouchée d'un garçon. C'étaient les Français aussi qui avaient fixé les impôts et qui les avaient touchés ; le fixe était donc anéanti, les meubles des maisons princières se trouvaient dilapidés et, quant aux joyaux de sa couronne et à ceux qui lui appartenaient personnellement, il y avait longtemps que le prince avait fait argent de ceux auxquels il ne tenait pas et avait remis aux mains des usuriers ceux auxquels il tenait et qu'il voulait reprendre un jour.
Pour faire face à cette pénurie, le duc revenait dans ses états avec cinq ou six cents écus d'or seulement provenant de la dot de la princesse Marguerite et de la rançon de Montmorency et de Dandelot.
Puis, l'absence et le malheur, ces deux grands dissolvants de tous les devoirs, de tous les amours, de tous les dévouements, avaient produit leur effet ordinaire : la noblesse, qui n'avait pas vu Emmanuel depuis son enfance, avait oublié son prince et s'était habituée à vivre comme une espèce de confédération libre – il en était ainsi, au quinzième et au seizième siècles, même chez les souverains forts et régnants ; à plus forte raison chez ceux qui, impuissants à se protéger eux-mêmes, ne pouvaient protéger et maintenir les autres.
C'était ainsi que Philippe de Commines, par exemple, avait abandonné le duc de Bourgogne pour se donner à Louis XI ; que Tanneguy du Châtel et le vicomte de Rohan, sujets du duc de Bretagne, s'étaient donnés à la France, et qu'en échange, Durfé, sujet du roi de France, s'était donné au duc de Bretagne.
Il y avait mieux : la plupart de ces gentilshommes, tout en restant Savoyards, étaient pensionnaires du roi François et du roi Philippe, et portaient l'écharpe de France et d'Espagne ; enfin, comme une lèpre au cœur, l'ingratitude avait gagné les grands, l'indifférence et l'oubli étaient descendus chez les petits.
C'est que, peu à peu, les villes du Piémont s'étaient accoutumées à la présence des Français ; les vainqueurs s'y étaient montrés très-modérés ; ils n'y levaient de contributions que ce qui était absolument nécessaire et, n'imposant aucune police locale, ils laissaient chacun vivre à sa guise ; comme la plupart des charges étaient vénales, les magistrats eux-mêmes, pressés de rentrer dans le prix de leur charge, ne réprimaient pas ou ne réprimaient que bien faiblement une rapine dont eux-mêmes donnaient l'exemple.
Aussi lisons-nous dans Brantôme :
« Du temps de Louis XI et de François Ier, il n'y eut en Italie ni lieutenant du roi, ni gouverneur de province qui ne méritât, après avoir demeuré deux ou trois ans dans sa charge, d'avoir la tête tranchée pour ses concussions et extorsions. L'état de Milan nous étoit paisible et assuré, sans l'avarice et grandes injustices qu'on y commit, et perdîmes tout. »
Il en résultait que tout ce qui était resté attaché au gouvernement de ses princes était dans l'obscurité ou l'oppression, puisque rester attaché à Emmanuel Philibert, général des armées autrichiennes, flamandes et espagnoles contre la France, c'était naturellement regarder comme oppressive et ennemie l'occupation française.
Les quelques jours qu'Emmanuel Philibert passa à Nice furent des jours de fête : des enfants revoyant un père après une longue absence, un père revoyant des enfants qu'il croyait perdus, n'expriment pas leur joie et leur amour d'une façon plus tendre ; aussi Emmanuel Philibert déposa-t-il dans le trésor de la forteresse trois cent mille écus d'or destinés à relever les remparts de la ville et à fonder, sur cette crête rocheuse qui sépare le port de Villefranche de celui de Limpia, le château de Montalban, qu'à cause de sa petitesse, l'ambassadeur vénitien Lipomano appelait le modèle en relief d'une citadelle.
Puis il partit pour Coni, la ville qui, avec Nice, lui avait été la plus fidèle et qui, manquant d'artillerie, en avait fondu à ses frais pour se garder à son prince.
Emmanuel la récompensa en écartelant son blason de la croix blanche de Savoie et en permettant que ses habitants, au lieu du titre de bourgeois, portassent celui de citoyens.
Une autre préoccupation des plus graves le tenait encore : de même que la France avait ses huguenots qui allaient donner de graves secousses aux trônes de François II et de Charles IX, Emmanuel avait les religionnaires des Alpes piémontaises.
Genève, dès 1535, avait adopté le luthéranisme et était devenue, peu de temps après, le chef-lieu des disciples de Calvin.
Mais c'était depuis le dixième siècle que l'IsraĆ«l des Alpes existait.
En effet, vers le milieu de ce dixième siècle du Christ, que les traditions disaient devoir être le dernier du monde ; lorsque la moitié de ce monde jetait un grand cri de terreur à l'approche de l'agonie universelle, quelques familles chrétiennes, tirant leur origine des pauliciens, secte détachée de celle des manichéens et venant d'Orient, s'étaient répandues en Italie, où elles avaient laissé leur trace sous le nom de paterini – dont nous avons fait patazins – et avaient pénétré dans les vallées de Pregelas, de Lucerne et de Saint-Martin.
Là, dans ces gorges reculées, elles s'étaient implantées comme des fleurs sauvages et vivaient pures, simples, ignorées dans les gerçures de leurs rochers qu'elles croyaient inaccessibles ; leur âme était libre comme l'oiseau qui fend l'azur du ciel, leur conscience était blanche comme la neige qui couronne le monf Rosa et le mont Viso, ces frères européens du Thabor et du mont Sinaï ; ils ne reconnaissaient pour fondateur aucun des hérésiarques modernes : ils prétendaient que les doctrines de la primitive église s'étaient conservées parmi eux dans toute sa pureté. L'arche du Seigneur, disaient-ils, se reposait sur les montagnes qu'ils habitaient et, pendant que l'église romaine était submergée par un déluge d'erreurs, parmi eux seulement le flambeau saint était resté allumé : aussi s'intitulaient-ils, non pas réformés, mais réformateurs.
Et, en effet, cette église aux mœurs austères, à la robe sans couture comme celle du Christ, cette église avait religieusement conservé l'esprit, les usages, les rites des premiers chrétiens. L'évangile était sa loi ; le culte qui découlait de cette loi – le moins compliqué de tous les cultes humains –, ce culte était le lien d'une communauté fraternelle dont les membres ne se rassemblaient que pour prier et pour aimer. Leur crime – pour les persécuter il avait bien fallu trouver un crime –, leur crime avait été de soutenir que Constantin, en dotant les papes de grandes richesses, avait corrompu la société chrétienne. Ils s'appuyaient sur deux paroles sorties de la bouche du Christ.
La première : Le fils de l'Homme n'a pas une maison où reposer sa tête.
La seconde : Il est plus difficile à un riche d'entrer dans le royaume du ciel qu'à un chameau de passer par le trou d'une aiguille.
Ce crime avait attiré sur eux les rigueurs d'une institution tout fraîchement établie et qu'on appelait l'Inquisition.
Les égorgements et les bûchers avaient duré quatre siècles – car c'était d'eux que les Albigeois, en Languedoc, les Hussites, en Bohême, les Vaudois, dans la Pouille, tiraient leur origine.
Mais rien n'avait pu ralentir chez eux, nous ne dirons pas même la foi, mais l'esprit de prosélytisme ; leurs missionnaires voyageaient sans cesse, et aussi bien pour visiter les églises naissantes que pour en fonder de nouvelles.
Leurs principaux apôtres étaient : d'abord, Valdo, de Lyon, qui leur avait donné le nom de Vaudois ; puis le fameux Bérengaire ; puis un Ludovico Pascale, prédicateur en Calabre ; puis, enfin, plusieurs frères, du nom de Moline, envoyés pour catéchiser en Bohême, en Hongrie, en Dalmatie.
Les princes de Savoie ne virent d'abord dans les Vaudois qu'une peuplade isolée, inoffensive, peu nombreuse, aux mœurs douces, à la doctrine pure.
Mais, lorsqu'arrivèrent les grandes rumeurs d'idées, ces grands bouleversateurs du monde que l'on appelle Luther et Calvin, et que les Vaudois se furent réunis à eux, les Vaudois, branche de l'arbre immense de la Réforme, cessèrent d'être une secte dans l'église et devinrent un parti dans l'état.
Pendant les malheurs de Charles III, ils s'étaient répandus dans toutes les vallées voisines de Pragelas, de Lucerne et de Saint-Martin, et avaient gagné un grand nombre de partisans dans la plaine, et même dans les villes du Piémont, à Chieri, à Avignon et à Turin ; aussi François Ier, allié des Turcs de Constantinople et des protestants allemands, avait-il ordonné en 1534 au sénat de Turin de sévir contre eux dans toute la rigueur des lois et à ses commandants militaires de seconder l'Inquisition pour forcer les Vaudois à entendre la messe ou à quitter le pays. Cette persécution s'était prolongée jusque sous Henri II.
La plus grande fermentation régnait donc dans les vallées vaudoises lorsqu'Emmanuel Philibert arriva, le 16 novembre, à Verceil, l'un des châteaux où s'était, on se le rappelle, écoulée son enfance.

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