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Chapitre IV
Scozzone

Lorsque Benvenuto Cellini arriva en France, François Ier était au château de Fontainebleau avec toute sa cour : l'artiste rencontra donc celui qu'il venait chercher, et s'arrêta dans la ville, faisant prévenir le cardinal de Ferrare qu'il était arrivé. Le cardinal, qui savait que le roi attendait Benvenuto avec impatience, transmit aussitôt cette nouvelle à Sa Majesté. Le même jour, Benvenuto fut reçu par le roi, qui, s'adressant à lui dans cette douce et vigoureuse langue que l'artiste écrivait si bien, lui dit : – Benvenuto, passez gaiement quelques jours pour vous remettre de vos chagrins et de vos fatigues, reposez-vous, divertissez-vous, et pendant ce temps nous songerons à vous commander quelque bel ouvrage. – Puis, ayant logé l'artiste au château, François Ier ordonna qu'il ne lui manquât rien.
Benvenuto se trouva donc du premier coup au centre de la civilisation française, en arrière à cette époque de celle d'Italie, avec laquelle elle luttait déjà et qu'elle devait surpasser bientôt. En regardant autour de lui, il pouvait facilement croire qu'il n'avait pas quitté la capitale de la Toscane, car il se retrouvait au milieu des arts et des artistes qu'il avait connus à Florence, et à Léonard de Vinci et à maître Rosso venait de succéder le Primatice.
Il s'agissait donc pour Benvenuto de faire suite à ces illustres prédécesseurs, et de porter aux yeux de la cour la plus galante de l'Europe l'art de la statuaire aussi haut que ces trois grands maîtres avaient porté l'art de la peinture. Aussi Benvenuto voulut-il aller de lui-même au-devant des désirs du roi en n'attendant point qu'il lui commandât ce bel ouvrage promis, mais en l'exécutant tout d'abord, de son propre mouvement, et avec ses seules ressources. Il avait remarqué facilement combien la résidence où il avait rencontré le roi lui était chère ; il résolut de flatter sa préférence en exécutant une statue qu'il comptait appeler la Nymphe de Fontainebleau.
C'était une belle chose à faire que cette statue, couronnée à la fois de chêne, d'épis et de vignes ; car Fontainebleau touche à la plaine, s'ombrage d'une forêt et s'élève au milieu des treilles. La nymphe que rêvait Benvenuto devait donc tenir à la fois de Cérès, de Diane et d'Erigone, trois types merveilleux fondus ensemble, et qui, tout en restant distincts, ne devaient plus en produire qu'un seul ; puis il y aurait sur le piédestal les triples attributs de ces trois déesses, et ceux qui ont vu les ravissantes figurines de la statue de Persée savent comment le maître florentin ciselait ces merveilleux détails.
Mais un des grands malheurs de l'artiste c'est que, tout en ayant en lui-même le sentiment idéal de la beauté, il lui fallût encore pour la partie matérielle de son oeuvre un modèle humain. – Or, où trouver ce modèle qui devait réunir en lui seul la triple beauté de trois déesses ?
Certes si, comme aux jours antiques, si, comme au temps des Phidias et des Apelles, les beautés du jour, ces reines de la forme, étaient venues d'elles- mêmes poser devant l'artiste, Benvenuto eût trouvé dans la cour même ce qu'il cherchait ; il y avait là tout un Olympe dans la fleur de l'âge : c'était Catherine de Médicis, qui n'avait alors que vingt et un ans ; c'était Marguerite de Valois, reine de Navarre, qu'on appelait la Quatrième Grâce et la Dixième Muse ; c'était enfin madame la duchesse d'Etampes, que nous verrons reparaître largement dans le courant de cette histoire, et que l'on nommait la plus belle des savantes et la plus savante des belles. Il y avait là plus qu'il n'en fallait à l'artiste ; mais, nous l'avons dit, on n'en était plus à l'époque des Apelles et des Phidias.
Benvenuto devait chercher autre part.
Ce fut donc avec grand plaisir qu'il apprit que la cour allait partir pour Paris ; malheureusement, comme le dit Benvenuto lui-même, la cour à cette époque voyageait comme un enterrement. Précédée de douze à quinze mille chevaux, s'arrêtant dans un endroit où il y avait à peine deux ou trois maisons, perdant quatre heures chaque soir à dresser ses tentes et quatre heures chaque matin à les enlever, de sorte que, quoique seize lieues à peine séparassent la résidence de la capitale, on mit cinq jours à aller de Fontainebleau à Paris.
Vingt fois pendant la route Benvenuto Cellini avait été tenté de prendre les devants, mais chaque fois le cardinal de Ferrare l'avait retenu, lui disant que si le roi était une journée sans le voir, il demanderait certainement ce qu'il était devenu, et qu'en apprenant qu'il était parti, il regarderait ce départ sans congé comme un manque de procédés à son égard. Benvenuto rongeait donc son frein et pendant ces longues haltes essayait de tuer le temps en crayonnant des esquisses de sa nymphe de Fontainebleau.
Enfin il arriva à Paris. Sa première visite fut pour le Primatice, chargé de continuer à Fontainebleau l'oeuvre de Léonard de Vinci et de maître Rosso. Le Primatice, qui habitait Paris depuis longtemps, devait du premier coup le mettre sur la voie de ce qu'il cherchait, et lui dire où il trouverait des modèles.
Un mot, en passant, sur le Primatice.
Il signor Francesco Primaticcio, que du lieu de sa naissance on nommait alors le Bologna, et que nous nommons, nous, le Primatice, élève de Jules Romain, sous lequel il avait étudié six ans, habitait depuis huit ans la France, où, sur l'avis du marquis de Mantoue, son grand embaucheur d'artistes, François Ier l'avait appelé. C'était un homme, comme on peut le voir à Fontainebleau, d'une prodigieuse fécondité, d'une manière large et grandiose, d'une irréprochable pureté de lignes. On a longtemps méconnu le Primatice, tête encyclopédique, vaste intelligence, talent illimité qui embrassa tous les genres de la haute peinture, et que notre époque a vengé de trois siècles d'injustice. En effet, sous l'inspiration religieuse, il peignit les tableaux de la chapelle de Beauregard ; dans les sujets de morale, il personnifia à l'hôtel Montmorency les principales vertus chrétiennes ; enfin l'immensité de Fontainebleau fut remplie de ses oeuvres : à la Porte dorée et dans la Salle de bal il traita les sujets les plus gracieux de la mythologie et de l'allégorie ; dans la Galerie d'Ulysse et dans la Chambre de Saint Louis il fut poète épique avec Homère, et traduisit en peinture l'Odyssée et toute une partie de l'Iliade.Puis des âges fabuleux il passa aux temps héroïques, et l'histoire tomba dans son domaine. Les traits principaux de la vie d'Alexandre et de Romulus et la reddition du Havre furent reproduits dans ceux de ses tableaux qui décoraient la Grande galerie et la chambre attenante à la Salle du bal ; il s'en prit à la nature dans les grands paysages du Cabinet des curiosités. Enfin, si nous voulons mesurer ce haut talent, compter ses variétés, additionner son oeuvre, nous trouverons que dans quatre-vingt-dix-huit grands tableaux et dans cent trente plus petits, il a tour à tour traité le paysage, la marine, l'histoire, les sujets de sainteté, le portrait, l'allégorie et l'épopée.
C'était, comme on le voit, un homme digne de comprendre Benvenuto. Aussi, à peine arrivé à Paris, Benvenuto courut-il au Primatice les bras ouverts ; celui-ci le reçut comme il venait.
Après cette première et profonde causerie de deux amis qui se retrouvent sur une terre étrangère, Benvenuto ouvrit ses cartons au Primatice, lui expliqua toutes ses idées, lui montra toutes ses esquisses et lui demanda si parmi les modèles dont il se servait il y en avait quelqu'un qui pût remplir les conditions dont il avait besoin.
Le Primatice secoua la tête en souriant d'un air triste.
En effet, on n'était plus là en Italie, cette fille de la Grèce, rivale de sa mère. La France était, à cette époque comme aujourd'hui, la terre de la grâce, de la gentillesse et de la coquetterie ; mais l'on cherchait en vain sur le sol des Valois cette puissante beauté dont s'inspiraient aux bords du Tibre et de l'Arno Michel-Ange et Raphal, Jean de Bologne et Andre del Sarto. Sans doute, si, comme nous l'avons déjà dit, le peintre ou le sculpteur eût pu aller choisir son modèle parmi l'aristocratie, il eût trouvé bientôt les types qu'il cherchait ; mais, comme les ombres retenues en deçà du Styx, il devait se contenter de voir passer dans les champs Elyséens, dont l'entrée lui était interdite, ces belles et nobles formes objets constants de son artistique éducation.
Aussi ce que le Primatice avait prévu arriva : Benvenuto passa en revue l'armée de ses modèles sans qu'un seul lui parût réunir les qualités nécessaires à l'oeuvre qu'il rêvait.
Alors il fit venir à l'hôtel du cardinal de Ferrare, où il s'était installé, toutes les Vénus à un écu la séance qu'on lui enseigna, mais aucune d'elles ne remplit son attente.
Benvenuto était donc désespéré, lorsqu'un soir, comme il revenait de souper avec trois de ses compatriotes qu'il avait rencontrés à Paris, et qui étaient le seigneur Pierre Strozzi, le comte de l'Anguillara son beau-frère, Galeotto Pico, neveu du fameux Jean Pic de la Mirandole, et comme il suivait seul la rue des Petits-Champs, il avisa devant lui une belle et gracieuse jeune fille. Benvenuto tressaillit de joie : cette femme était jusqu'alors ce qu'il avait rencontré de mieux pour donner un corps à son rêve. Il suivit donc cette femme. Cette femme prit par la butte des orties, longea l'église Saint- Honoré, et entra dans la rue du Pélican. Arrivée là, elle se retourna pour voir si elle était toujours suivie, et voyant Benvenuto à quelques pas, elle poussa vivement une porte et disparut. Benvenuto arriva à la porte, la poussa à son tour ; la porte céda, et cela assez à temps pour qu'il vît encore, à l'angle d'un escalier éclairé par une lampe fumeuse, le bout de la robe de celle qu'il suivait.
Il arriva à un premier étage ; une seconde porte donnant dans une chambre était entrouverte, et dans cette chambre il aperçut celle qu'il avait suivie.
Sans lui expliquer le motif de sa visite artistique, sans même lui dire un seul mot, Benvenuto, voulant s'assurer si les formes du corps répondaient aux lignes du visage, fit deux ou trois fois le tour de la pauvre fille étonnée, et qui obéissait machinalement, comme s'il eût fait le tour d'une statue antique, lui faisant lever les bras au-dessus de sa tête, attitude qu'il comptait donner à sa nymphe de Fontainebleau.
Il y avait dans le modèle que Benvenuto avait sous les yeux peu de la Cérès, encore moins de la Diane, mais beaucoup de l'Erigone. Le maître prit alors son parti, et voyant l'impossibilité de réunir ces trois types, il résolut de s'en tenir à la bacchante.
Mais pour la bacchante, il avait véritablement trouvé ce qu'il cherchait : – yeux ardents, lèvres de corail, dents de perles, cou bien emmanché, épaules arrondies, taille fine et hanches puissantes ; enfin les pieds et les mains avaient dans les fines attaches des chevilles et des poignets, et dans la forme allongée des doigts, une teinte d'aristocratie qui décida tout à fait l'artiste.
- Comment vous nommez-vous, mademoiselle ? demanda enfin Benvenuto, avec son accent étranger, à la pauvre enfant, de plus en plus étonnée.
- Catherine, pour vous servir, monsieur, répondit-elle.
- Eh bien ! mademoiselle Catherine, continua Benvenuto, voici un écu d'or pour la peine que vous avez prise ; venez chez moi demain, rue Saint- Martin, hôtel du cardinal de Ferrare ; et pour la même peine, je vous en donnerai autant.
La jeune fille hésita un instant, car elle crut que l'étranger voulait rire. Mais l'écu d'or était là pour attester qu'il parlait sérieusement ; aussi, après un court instant de réflexion :
- A quelle heure ? demanda Catherine.
- A dix heures du matin ; est-ce votre heure ?
- Parfaitement.
- Je puis donc compter sur vous ?
- J'irai.
Benvenuto salua comme il eût salué une duchesse, et rentra chez lui le coeur plein de joie. A peine rentré, il brûla toutes ses esquisses idéales et se mit à en tracer une pleine de réalité. Puis, cette esquisse tracée, il apporta un morceau de cire qu'il posa sur un piédestal et qui en un instant prit sous sa main puissante la forme de la nymphe qu'il avait rêvée : si bien que lorsque le lendemain Catherine se présenta à la porte de l'atelier, une partie de la besogne était déjà faite.
Comme nous l'avons dit, Catherine n'avait aucunement compris les intentions de Benvenuto. Elle fut donc étonnée lorsque, après qu'il eut refermé la porte derrière elle, Benvenuto, en lui montrant sa statue commencée, lui expliqua pourquoi il l'avait fait venir.
Catherine était une joyeuse fille : elle se mit à rire à gorge déployée de sa méprise, puis, toute fière de poser pour une déesse destinée à un roi, elle dépouilla ses vêtements et se mit d'elle-même dans la pose indiquée par la statue, et cela avec tant de grâce et de justesse que le maître, en se retournant et en la voyant posée si bien et si naturellement, poussa un cri de plaisir.
Benvenuto se mit à la besogne : c'était, comme nous l'avons dit, une de ces nobles et puissantes natures d'artiste qui s'inspirent à l'oeuvre et s'illuminent en travaillant. Il avait jeté bas son pourpoint, et, le col découvert, les bras nus, allant du modèle à la copie, de la nature à l'art, il semblait, comme Jupiter, prêt à tout embraser en le touchant. Catherine, habituée aux organisations communes ou flétries des gens du peuple ou des jeunes seigneurs pour qui elle avait été un jouet, regardait cet homme à l'oeil inspiré, à la respiration ardente, à la poitrine gonflée, avec un étonnement inconnu. Elle-même semblait s'élever à la hauteur du maître ; son regard rayonnait : l'inspiration passait de l'artiste au modèle.
La séance dura deux heures ; au bout de ce temps Benvenuto donna à Catherine son écu d'or, et prenant congé d'elle avec les mêmes formes que la veille, il lui indiqua un rendez-vous pour le lendemain à pareille heure.
Catherine rentra chez elle et ne sortit pas de la journée. Le lendemain elle était à l'atelier dix minutes avant l'heure indiquée.
La même scène se renouvela : ce jour-là, comme la veille, Benvenuto fut sublime d'inspiration ; sous sa main, comme sous celle de Prométhée, la terre respirait. La tête de la bacchante était déjà modelée et semblait une tête vivante sortant d'une masse informe. Catherine souriait à cette soeur céleste, éclose à son image ; elle n'avait jamais été si heureuse, et, chose étrange, elle ne pouvait se rendre compte du sentiment qui lui inspirait ce bonheur.
Le lendemain le maître et le modèle se retrouvèrent à la même heure ; mais par une sensation qu'elle n'avait point éprouvée les jours précédents, au moment où elle se dévêtit, elle sentit que la rougeur lui montait au visage. La pauvre enfant commençait à aimer, et l'amour amenait avec lui la pudeur.
Le lendemain ce fut pis encore, et Benvenuto fut obligé de lui faire observer plusieurs fois que ce n'était pas la Vénus de Médicis qu'il modelait, mais une Erigone ivre de volupté et de vin. D'ailleurs il n'y avait plus que patience à prendre : deux jours encore, et le modèle était fini.
Le soir de ce deuxième jour, Benvenuto, après avoir donné la dernière touche à sa statue, remercia Catherine de sa complaisance et lui donna quatre écus d'or ; mais Catherine laissa glisser l'or de sa main à terre. Tout était fini pour la pauvre enfant : elle retombait, à partir de ce moment, dans sa condition première ; et, depuis le jour où elle était entrée dans l'atelier du maître, cette condition lui était devenue odieuse. Benvenuto, qui ne se doutait pas de ce qui se passait dans le coeur de la jeune fille, ramassa les quatre écus, les lui présenta de nouveau, lui serra la main en les lui rendant, et lui dit que si jamais il pouvait lui être bon à quelque chose, il entendait qu'elle ne s'adressât qu'à lui ; puis il passa dans l'atelier des ouvriers pour chercher Ascanio, auquel il voulait faire voir sa statue achevée.
Catherine, restée seule, alla baiser les uns après les autres les outils dont le maître s'était servi, puis elle sortit en pleurant.
Le lendemain, Catherine entra dans l'atelier tandis que Benvenuto était seul, et comme tout étonné de la revoir il allait lui demander quelle cause l'amenait, elle alla à lui, tomba à genoux, et lui demanda s'il n'avait pas besoin d'une servante.
Benvenuto avait un coeur d'artiste, c'est-à-dire apte à tout sentir ; il devina ce qui s'était passé dans celui de la pauvre enfant, il la releva et lui donna un baiser au front.
De ce moment Catherine fit partie de l'atelier, qu'elle égayait, comme nous l'avons dit, de sa joie enfantine, et qu'elle animait de son éternel mouvement. Aussi était-elle devenue presque indispensable à tout le monde, et à Benvenuto bien plus encore qu'à tout autre. C'était elle qui faisait tout, qui ordonnait tout, grondant et caressant Ruperte, qui avait commencé à la voir entrer avec effroi, et qui avait fini par l'aimer comme tout le monde.
L'Erigone n'avait point perdu à cela. Benvenuto ayant désormais son modèle sous la main, l'avait retouchée et finie avec un soin qu'il n'avait peut-être mis encore à aucune de ses statues ; puis il l'avait portée au roi François Ier, qui en avait été émerveillé, et qui avait commandé à Benvenuto de la lui exécuter en argent ; puis il avait longuement causé avec l'orfèvre, lui avait demandé comment il se trouvait dans son atelier, où cet atelier était situé, et si cet atelier renfermait de belles choses ; après quoi il avait congédié Benvenuto Cellini en se promettant d'aller le surprendre chez lui un matin, mais sans lui rien dire de cette intention.
C'est ainsi qu'on était arrivé au moment où s'ouvre cette histoire, Benvenuto travaillant, Catherine chantant, Ascanio rêvant, et Pagolo priant.
Le lendemain du jour où Ascanio était rentré si tard, grâce à son excursion à l'entour de l'hôtel de Nesle, on entendit frapper bruyamment à la porte de la rue ; dame Ruperte se leva aussitôt pour aller ouvrir, mais Scozzone c'est, on se le rappelle, le nom que Benvenuto avait donné à Catherine fut en deux bonds hors de la chambre.
Un instant après on entendit sa voix qui criait, moitié joyeuse, moitié effrayée :
- Oh ! mon Dieu ! maître, mon Dieu ! c'est le roi ! Le roi en personne, qui vient pour visiter votre atelier !...
Et la pauvre Scozzone, laissant toutes les portes ouvertes derrière elle, reparut toute pâle et toute tremblante sur le seuil de celle de la boutique où Benvenuto travaillait au milieu de ses élèves et de ses apprentis.

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