De : julien	Le 29/1/2008 à 9:06
Citation de Dumas à attester ... (?) Bonjour, dans le cadre d'une conclusion de recherche j'avais en mémoire une citation qui me semble, et mes quelques recherches semblent le confirmer, être de Dumas. J'aurai voulu savoir si l'un(e) d'entre vous aurait connaissance de la source de cette citation. "on peut violer l'histoire à condition de lui faire de beaux enfants" Merci d'avance. Cordialement Julien
Edité pour la dernière fois par julien (le 29/1/2008 à 15:07) [citer]

De : michel75005	Le 29/1/2008 à 9:43
Bonjour, Cette "citation" est incorrecte à plus d'un titre : 1) Pour commencer elle n'est pas une "citation" ex-nihilo de Dumas, elle ne constituait pas son "code de conduite", ou sa manière d'être. 2) Il faut remettre les choses dans leur contexte historique (le 19è siècle), et évenementiel: De quoi s'agissait t'il: Les succès de Dumas, tant littéraires que féminins, sans compter l'argent qu'il gagna à une certaine époque, rendaient fous furieux de jalousie un tas de frustrés (tant frustrés sexuels que littéraires) et de "gagne-petits" de tout acabits. Il eut droit à un tas d'attaques (de front , de biais, et de dos), et à un tas de procès. Certains de ses critiques lui reprochèrent de "violer l'Histoire" (avec un grand "H"). A ceux-là, et pour se défendre, il aurait répondu : "Si j'ai violé l'Histoire, je lui ai fait de beaux enfants". En d'autres termes, ce n'est pas Dumas qui se glorifie de "violer", ou qui s'en vante, il s'agit d'une réponse à ses attaquants, et ceci dans le contexte d'une "bataille" littéraire, et dans laquelle les mots n'avaient pas le sens qu'on leur prête aujourdhui. Je vous fais remarquer de plus la précaution qu'il a prise avec le "Si" qui débute sa réplique de défense. Par la suite, sa réplique - de défense - fut déformée par des gens qui crurent bon d'en faire une jolie expression à leur manière, et de changer en plus le mode CONDITIONNEL par le mode AFFIRMATIF, et de l'attribuer à leur tour comme venant tout droit de Dumas. Et on lui fait donc un procès à contre-sens, et un procès complètement injustifié. Pour finir, Dumas adorait les femmes et la gente féminine (sa mère, sa fille, ses amies et ses maîtresses), et toutes le lui rendaient bien : les femmes ne se trompent jamais dans ce sujet. Je n'ai helas pas la source exacte de sa réplique : elle se trouverait éventuellement dans ses Mémoires. Je n'en sais pas plus.
Edité pour la dernière fois par michel75005 (le 29/1/2008 à 15:49) [citer]