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L'envers d'une conspiration | Vous êtes ici : Accueil
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Titre A Londres où courent les rumeurs les plus folles, un jeune écossais fraîchement débarqué, Evan Mac Donald, fait la connaissance d'Edith, et l'aide à échapper à son frère, le colonel George, farouche républicain. Ils se battent en duel puis se lient d'amitié (Acte II). George va même jusqu'à loger Evan dans sa propre maison, ce qui n'arrange pas les affaires de sa sœur qui comptait cacher le roi et la reine dans une dépendance secrète de la même demeure. Evan, qui s'est amouraché d'Edith, cherche à la rejoindre (Acte III). Pendant que les partisans du roi et du parlement en viennent aux mains, Evan fait irruption dans la chambre de la reine. Edith, qui a découvert que le garçon l'aimait, décide de le faire passer pour le roi. C'est lui qu'on arrête (Acte IV). Conduit à White-Hall, dans la chambre même ou Charles 1er
avait vécu ses derniers instants, le jeune écossais découvre
l'envers de cette conspiration ourdie par les femmes. Triomphant, Charles
II fait grâce à George Hamilton, et donne Edith en mariage
à Evan (Acte V). C'est parce qu'Evan est davantage un anti-héros que Dumas finalement opta pour le titre du cinquième acte: depuis le début de la pièce, les hommes proposent, et les femmes disposent. Dans ce même manuscrit figurent deux répliques inédites qui terminent la pièce: "LE ROI, à Evan. (Evan tombe à genoux devant Edith qui lui donne la main.) Ces répliques n'ont jamais été reprises en volume. Les femmes apparaissent et disparaissent tellement vite dans la maison truquée des Hamilton qu'Evan croit qu'Edith est tout à la fois «esprit, ange, lutin, fée ou démon». Le naïf Cuddy, son valet, n'en démord pas, même à la fin. Mais dans le texte imprimé, le dernier mot revient à Edith, fiancée à Evan: «Sire, avec l'aide de Dieu, je tâcherai de me défendre». Décidément, elle veut garder la main. Dernière comédie historique de Dumas père, et troisième consacrée à l'époque de Charles II, L'envers d'une conspiration résonne, comme Le laird de Dumbiky, d'échos des Mousquetaires et de leur suite, en particulier les émouvantes scènes du 5ème acte dans la chambre de White-Hall. Comédie d'intrigues laissant une large place à l'histoire (les actes III à V se déroulent à Londres les 28-29 mai 1660), la pièce propose quelques portraits assez fins, de maîtresses femmes bien sûr, la reine, Edith, mais aussi de bourgeois opportunistes quand l'ordre républicain vacille à Londres, ou encore celui de George Hamilton, qui n'est pas tout d'une pièce. Il n'est peut-être pas sans intérêt de relever que,
contre une histoire trop souvent vue du côté de l'alcôve,
Dumas finit sa carrière par cette comédie de caractères
sur le rôle – politique, osons le mot – des femmes dans
l'histoire. |
© Société des Amis d'Alexandre Dumas 1998-2010 |
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