Titre
Un dîner chez Rossini (ou Les
deux étudiants de Bologne). In Les
mille et un fantômes.
Année de publication
1849
Genre
Nouvelle
Collaborateur(s)
-
Epoque du récit
1840 et 1703
Résumé
Alors qu'Alexandre Dumas dîne chez le célèbre compositeur,
à Bologne, un convive lui raconte une étrange histoire de
revenants, arrivée à l'un de ses ancêtres.
Deux jeunes gens, Beppo de Scamoza et Gaetano Ramonoli, étudiants
résidant à Bologne, qui semblent opposés en tous
points (et de physique et de situation), sont unis par une indéfectible
amitié. Alors qu'un soir ils rentrent d'un duel et sont donc sous
le coup d'une forte émotion, ils se jurent une amitié éternelle,
par delà la mort.
Or, le soir de ce funeste duel, Gaetano reçoit un courrier de sa
sœur qui lui donne de vives inquiétudes. Il part donc sans
perdre un instant pour Rome afin d'y retrouver sa famille. Bien que Beppo
ne doive rejoindre son ami que trois jours plus tard, il fait un rêve
prémonitoire qui le trouble à tel point qu'il se décide
à partir sur le champ sur les traces de son ami.
Hélas, à chaque étape du voyage, Beppo voit en rêve
le fantôme ensanglanté de Gaetano qui lui indique le chemin
à suivre. Pressentant la mort de son ami, Beppo parvient finalement
à l'endroit où ce dernier a été tué
par des brigands. Il réalisera pourtant sa vengeance, de façon
surnaturelle, à l'aide du fantôme, et sera rejoint par la
sœur de son défunt ami. Ensemble, ils ramèneront le
corps du pauvre Gaetano à Rome.
Analyse
Comme toujours dans Les
Mille et un fantômes, Dumas enchâsse les histoires les
unes dans les autres. Dans Un dîner chez
Rossini, il plante son décor chez le compositeur mais on
ne s'y attarde pas. L'écrivain a voulu montrer que les pays nordiques
ne sont pas les seuls à abriter des histoires gothiques, avec revenants
romantiques et vengeances sanglantes.
L'histoire se situe donc en Italie, légendaire pays de brigands
et de coupe-gorge, où la ferveur religieuse, qui sert d'ailleurs
de fil conducteur à cette vengeance, est assez commune. Mais là
comme dans d'autres récits tels Le
testament de M. de Chauvelin, il y a trop de digressions, une chute
très prévisible et l'impression que Dumas a fait un peu
de «remplissage».
Sylvie Cardona
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