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Titre La colombe

Année de publication 1850

Genre Roman

Collaborateur(s) Comtesse Dash?

Epoque du récit 1632-1638

Résumé En mai 1637, la colombe Iris revient chez sa maîtresse, une religieuse du nom d'Isabelle de Lautrec, au bout d'une semaine d'absence. Quelle surprise pour Isabelle de retrouver, accrochée à la patte de sa colombe, une lettre d'un correspondant mystérieux. Piquée par la curiosité, elle veut en savoir plus et un échange régulier de lettres commence alors.

Or il s'avère que ce religieux qui lui écrit n'est autre qu'Antoine de Bourbon, comte de Moret et fils d'Henri IV qu'elle croyait mort à la bataille de Castelnaudary! Pour elle et pour lui qui s'aimaient et devaient se marier, c'est une souffrance qui s'arrête quand ils comprennent pourquoi ils n'ont pu se retrouver après la blessure du comte.

Mais c'est aussi un espoir qui renaît, quand elle apprend qu'il n'a pas encore prononcé ses vœux... Elle lui demande alors trois mois avant de le faire, comptant sur la mansuétude du cardinal de Richelieu qui a le pouvoir de la relever de son engagement.

Mais alors qu'elle a obtenu ce qu'elle voulait, sa colombe se blesse et est incapable de voler et donc de retrouver Antoine! Isabelle va alors tout mettre en œuvre pour retrouver la trace de son bien-aimé avant qu'il ne soit trop tard. Après bien des découragements, des souffrances, elle va enfin y parvenir à quelques secondes près...

Analyse Il n'aura pas échappé aux aficionados de Dumas que ces personnages sont déjà apparus dans un de ses romans Le comte de Moret (connu aussi sous le nom de Le sphinx rouge). Ou plutôt, ces personnages ont été repris dans Le comte de Moret. En effet, bien que l'on considère La colombe comme la suite logique de ce roman, il n'en est pas moins vrai qu'elle a été écrite une quinzaine d'années avant.

Toutefois, il est difficile d'y voir vraiment une suite. Bien sûr, on apprend ce que les personnages sont devenus, mais il reste des zones d'ombre, l'action du Comte de Moret s'arrêtant en 1630, tandis que dans La colombe, c'est le jour de leur séparation, à savoir en 1632, qui est le point de départ des explications.

La particularité de ce court roman est qu'il s'agit d'un roman épistolaire, constitué d'une trentaine de lettres, au fil desquelles on découvre les sentiments, les souffrances passées et présentes des deux protagonistes. C'est un procédé d'écriture qui a son charme, qui se laisse lire aisément mais qui, à mon goût, ne vaut pas un bon roman, plein de rebondissements tels que savait si bien les écrire Alexandre Dumas. Enfin il nous tient quand même en haleine jusqu'au bout, on craint en effet jusqu'à la dernière phrase que cela finisse mal!

Toujours est-il que ce n'est pas vraiment ce que l'on pouvait espérer en tant que «suite» et que l'on reste donc toujours sur sa faim...

Nicole Vougny

© Société des Amis d'Alexandre Dumas
1998-2010
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