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Chapitre XV
L'aoul du champkal Tarkovsky

Nous étions en sûreté ; mais nous nous trouvions dans un simple poste cosaque, et il faut savoir ce que c'est, pour des gens civilisés, qu'un poste cosaque au Caucase.
C'est une maison bâtie en boue et blanchie à la chaux, dans les gerçures de laquelle on trouve, l'été, pour peu qu'on se livre à une consciencieuse recherche, de ces animaux sur lesquels nous aurons l'occasion de revenir, la phalange, la tarente et le scorpion.
L'hiver, ces intelligents animaux, qui se trouvent trop mal logés pour une saison si rude, se retirent dans des retraites, connues d'eux seuls, et où ils passent douillettement les mauvais jours pour ne reparaître qu'au printemps.
L'hiver, les puces et les punaises restent seules ; pendant quatre mois, les pauvres bêtes n'ont plus à sucer que la rude écorce des Cosaques de la ligne, ou, de temps en temps, la peau un peu moins coriace des Cosaques du Don.
Les jours ou plutôt les nuits où elles tombent sur un Cosaque du Don sont leurs nuits de gala.
Si elles tombent, par hasard, sur un Européen, c'est noce, c'est mardi gras, c'est fête générale.
Nous leur préparions une de ces fêtes-là.
On nous introduisit dans la plus belle chambre du poste.
Elle avait une cheminée et un poêle.
Son ameublement se composait d'une table, de deux tabourets, et d'une planche scellée dans la muraille et faisant lit de camp.
Il s'agissait de se nourrir.
Comptant coucher à Helly ou à Temirkhan-Choura, nous n'avions pris aucune provision.
Nous pouvions envoyer un Cosaque jusqu'à l'aoul ; mais comment exposer un homme à avoir la tête coupée pour vous donner, à votre souper, la douceur d'une douzaine d'oeufs et de quatre côtelettes ?
Kalino en avait déjà pris son parti ; en sa qualité de Russe, pourvu qu'il eût ses deux verres de thé, – en Russie, il n'y a que les femmes qui se passent le luxe de prendre du thé dans des tasses, les hommes le prennent dans des verres, – pourvu, dis-je, qu'il eût ses deux verres de thé, cette boisson, qui, chez les estomacs français, creuse un trou, même à travers une indigestion, suffisait à endormir ou plutôt à noyer sa faim.
Il en était de même du lieutenant Troïsky. Or, nous avions notre nécessaire de voyage, avec thé, samovar et sucre. Nous avions notre cuisine se composant d'une poêle, d'un gril, d'une marmite à faire le bouillon, de quatre assiettes de fer étamé, et d'autant de fourchettes et de cuillers. Mais une cuisine est bonne quand il y a quelque chose à faire bouillir ou rôtir, et nous n'avions absolument rien à mettre sur le gril ou dans la marmite.
Kalino, qui avait tout à la fois l'avantage et le désagrément de parler la langue du pays, fut envoyé à la recherche d'un comestible quelconque. Il avait un crédit ouvert, depuis un rouble jusqu'à dix roubles.
Tout fut infructueux. Ni pour or ni pour argent, on n'eût pu trouver une douzaine d'oeufs, ni un litre de pommes de terre.
Il rapportait un peu de pain noir, et une bouteille de mauvais vin. Nous nous regardâmes, Moynet et moi. – Nous nous comprîmes.
Au milieu du crépuscule, à travers la pluie, il nous avait semblé voir un coq se brancher sur une échelle conduisant à un grenier à foin.
Moynet sortit.
Dix minutes après, il rentra.
« On ne veut pas vendre le coq, dit-il ; c'est l'horloge du poste.
- L'horloge du poste, – c'est bien ; mais j'ai dans l'estomac une autre horloge qui sonne la faim au lieu de sonner l'heure – Richard III offrait sa couronne pour un cheval ; Kalino, offrez ma montre pour le coq. »
Et je m'apprêtais à tirer ma montre de ma poche.
« Inutile, dit Moynet, le voilà.
- Quoi ?
- Le coq donc ! »
Et il tira de dessous son paletot, un magnifique coq, qui avait la tête sous son aile et ne faisait pas un mouvement.
« Je l'ai endormi afin qu'il ne criât pas, dit Moynet. Maintenant que nous sommes chez nous, nous allons lui tordre le cou.
- Sacristi ! Vilaine opération ! je ne m'en charge pas, dis-je ; avec mon fusil, je tuerai tout ce que vous voudrez : mais, avec un couteau ou avec les mains, non.
- C'est exactement comme moi, dit Moynet. Voilà la bête ; qu'on en fasse ce qu'on voudra. On m'a demandé un coq ; voilà le coq demandé. »
Et il jeta l'animal à terre.
« Ah çà ! lui dis-je, il est magnétisé votre coq. »
Kalino le poussa du pied, le coq étendit les ailes, allongea le cou ; mais ce double mouvement était dû à l'impulsion donnée.
« Oh ! oh ! c'est plus que du magnétisme, c'est de la catalepsie ! Profitons de sa léthargie pour le plumer, il se réveillera cuit ; mais alors, s'il réclame, il sera trop tard. »
Je le pris par les pattes. Il n'était ni endormi, ni magnétisé, ni en catalepsie. Il était mort.
Moynet, en lui tournant le cou, pour le lui mettre sous l'aile, avait probablement donné un tour de trop, et, au lieu de le lui tourner, il le lui avait tordu.
Le procès était jugé ; le coq avait tort.
En un tour de main, il fut plumé, vidé, flambé.
Il n'y avait pas moyen de le mettre à la poêle : nous n'avions ni beurre ni huile ; pas moyen de le mettre sur le gril : nous avions du feu, mais pas de braise. Nous enfonçâmes un clou dans la cheminée, nous attachâmes une ficelle aux deux pattes du volatile, nous le suspendîmes au clou ; et, après avoir eu le soin de mettre au-dessous de lui une de nos assiettes de fer, pour recueillir son jus, nous lui imprimâmes un mouvement de rotation qui le força de présenter successivement au feu toutes les parties de son corps.
Au bout de trois quarts d'heure, il était cuit.
Nous avions retrouvé, au fond d'une bouteille de notre nécessaire à thé, un reste d'huile d'olive achetée à Astrakan et nous en avions arrosé le coq à défaut de beurre. Le malheureux animal était excellent. Privé de poule, il avait engraissé ; il me rappela le fameux coq vierge dont parle Brillat Savarin.
Ce que c'est que la gloire, ce que c'est que le génie ! Nous venions de prononcer le nom du digne magistrat à quatorze cents lieues de la France, au pied du Caucase, et tout le monde connaissait ce nom, même Kalino.
La Russie n'a pas de vrai gastronome ; mais, comme les Russes sont très instruits, ils connaissent les gastronomes étrangers. Dieu leur donne l'idée de le devenir, gastronomes, et il ne manquera plus rien à leur hospitalité !
Le coq dévoré du croupion à la tête, on commença de débattre une question non moins grave que celle du souper.
C'était la question du coucher.
Trois de nous pouvaient coucher sur le poêle, à la condition que ce seraient les trois plus minces. Le quatrième héritait naturellement du lit de camp.
Il va sans dire que le lit de camp me fut dévolu à l'unanimité ; j'eusse tenu à moi seul la moitié du poêle.
Les deux premiers montèrent en s'entraidant l'un l'autre, et hissèrent le troisième. Ce n'était pas chose facile : il y avait dix-huit pouces à peine entre le haut du poêle et le plafond.
Je glissai une botte de paille sous la tête des trois camarades de lit ; ce fut le traversin général. Puis je m'enveloppai dans ma pelisse et me jetai à mon tour sur le banc.
Au bout d'une heure, mes trois compagnons de chambrée ronflaient à qui mieux mieux. Ils étaient probablement à une hauteur où ne parvenaient pas les puces, si bonnes sauteuses qu'elles fussent, et dans une température qui donnait des congestions cérébrales aux punaises.
Mais, moi qui étais resté dans les régions tempérées, je n'avais pu fermer l'oeil. Je sentais littéralement remuer le poil de ma pelisse sous l'invasion des insectes de toute espèce dont était peuplé notre domicile.
Je me jetai à bas de mon lit de camp ; je rallumai la bougie et me mis à écrire d'une main, tandis que je me grattais de l'autre.
La nuit passa sans que je pusse savoir l'heure : ma montre était arrêtée et le coq était mort. Mais, si longue qu'elle soit ou qu'elle paraisse, il faut toujours qu'une nuit finisse.
Le jour parut ; j'appelai mes compagnons.
Le premier qui se réveilla se cogna la tête au plafond, et servit de modérateur aux deux autres. Tous trois se retournèrent, se laissèrent glisser adroitement sur le ventre, et descendirent jusqu'à terre sans accident ; seulement, ils avaient l'air de trois pierrots revenant de la Courtille, le matin du mercredi des Cendres.
On se procura toutes les brosses que l'on put trouver dans les nécessaires ; chacun brossa son voisin, et la couleur primitive des vêtements reparut.
On réveilla les Cosaques, on réveilla l'hiemchik, on attela et l'on partit sans que personne parût s'apercevoir que le coq avait fait une mauvaise rencontre et que l'horloge n'avait pas sonné de la nuit.
Le temps était toujours brumeux ; il tombait une pluie fine qui menaçait de se convertir en neige ; je m'enveloppai la tête dans mon bachelik, en recommandant bien que l'on ne me réveillât qu'à la prochaine poste, ou si nous étions attaqués par les Tchetchens.
Je dormais depuis deux heures, à peu près, quand on m'éveilla ; comme la tarantasse était arrêtée, je crus que nous étions arrivés à la station.
« Eh bien, dis-je, il faut acheter un coq et quatre poules et les donner à ces braves gens-là, en échange du coq que nous leur avons mangé.
- Ah ! oui, dit Moynet, il s'agit bien de coq ! il s'agit bien de poules !
- Ah ! ah ! fis-je, les Lesghiens ?
- Si ce n'était que cela !
- Qu'y a-t-il donc ?
- Vous le voyez bien, ce qu'il y a. Nous sommes embourbés. »
En effet, notre tarantasse était entrée dans la glaise jusqu'au moyeu.
Il faisait, en outre, une pluie battante.
Moynet, qui n'avait pas peur des Lesghiens, avait une peur effroyable de la pluie. Il avait été, à la suite de refroidissement, pris deux fois de la fièvre : une fois à Saint-Pétersbourg, et une fois à Moscou, et, quoique nous eussions avec nous toutes sortes de préservatifs, ou plutôt de curatifs contre la fièvre, il avait toujours peur de se renfiévrer de nouveau.
Je jetai les yeux autour de moi. Il me sembla que nous étions dans un paysage magnifique ; mais ce n'était pas l'heure de parler paysage à Moynet.
Nous formions le centre de huit ou dix caravanes embourbées comme nous. Vingt-cinq voitures au moins, la plupart attelées de buffles, stationnaient dans une situation exactement identique à la nôtre.
Il fallait que je dormisse d'un terrible sommeil, pour n'avoir pas été réveillé par les cris féroces qui retentissaient autour de moi.
Ceux qui poussaient ces cris étaient des Tatars. Je regrettai de ne pas connaître la langue de Gengis-Khan. Il me semble que j'eusse enrichi le vocabulaire des jurons français d'un certain nombre de locutions remarquables par leur énergie.
Ce qu'il y avait de pis, c'est que nous étions au pied d'une montagne ; que cette montagne paraissait détrempée de la base au sommet, et qu'à pied, avec mes grandes bottes, j'avais toutes les peines du monde à me tirer d'affaire.
Kalino prenait la situation avec sa philosophie ordinaire. Il en avait vu bien d'autres, disait-il, dans les dégels de Moscou.
« Mais, alors, disait Moynet, comment s'en tire-t-on, dans les dégels de Moscou ?
- On ne s'en tire pas », répondait tranquillement Kalino.
Pendant ce temps, la pluie se convertissait tout doucement en neige.
La neige tomba bientôt, à croire qu'il y en aurait six pieds le lendemain matin.
« Il n'y a qu'une chose à faire, dis-je à Kalino, c'est d'offrir un rouble ou deux à ces braves gens-là s'ils veulent atteler quatre buffles à la tarantasse ; s'il n'y a pas assez de quatre buffles on en mettra six ; s'il n'y en a pas assez de six, on en mettra huit. »
La proposition fut faite et acceptée. On attela quatre buffles, six buffles, huit buffles ; tout fut inutile. Les malheureux animaux glissaient avec leurs pieds fourchus sur ce terrain, et, en poussant des mugissements lamentables, tombaient sur leurs genoux.
Au bout d'une demi-heure d'essais infructueux, il fallut y renoncer.
L'ouragan redoublait et devenait un véritable chasse-neige.
Malgré l'effroyable temps qu'il faisait, je ne pouvais détacher mes yeux d'un aoul qui s'élevait de l'autre côté de la vallée.
A travers le rideau de neige que j'avais devant les yeux, il me semblait entrevoir quelque chose d'admirable.
Je voulus faire partager mon admiration à Moynet, mais ce n'était pas le moment. Il grelottait ; le froid le prenait, disait-il, tout autrement que les froids ordinaires, qui pénètrent de l'extérieur à l'intérieur.
Lui, le froid le prenait par la moelle des os et semblait venir de l'intérieur à l'extérieur.
Que faire ? On avait dételé les buffles ; tous leurs efforts n'avaient pas fait avancer d'un pas la tarantasse.
Il me vint une idée.
« Kalino, demandez à combien nous sommes de Temirkhan-Choura. »
Ma question fut transmise à l'hiemchik.
« A deux verstes, répondit-il.
- Eh ! vite un Cosaque, au galop à la poste de Temirkhan-Choura avec notre padarojné, et qu'il ramène cinq chevaux. »
L'idée était si simple, que chacun s'étonna de ne pas y avoir pensé.
L'oeuf de Christophe Colomb, toujours !
Notre Cosaque partit au galop. Bon gré mal gré, il fallait l'attendre. Pendant une éclaircie, je suppliai Moynet de regarder cet aoul merveilleux.
« Ne voulez-vous pas que j'en fasse un dessin, de votre aoul ? me dit-il. Je ne me sens pas les doigts ! Vous feriez plutôt ramasser une aiguille à un homard, que de me faire tenir un crayon. »
Il n'y avait rien à dire à cela. La comparaison qui ne laissait rien à désirer sous le rapport du pittoresque, ne laissait rien à espérer non plus sous le rapport de l'exécution.
Cependant, Moynet regardait, tout en disant :
« Je sais bien que c'est dommage... Sacredieu ! que cela doit être beau quand c'est éclairé ! C'est un crâne pays que le Caucase, si la neige n'était pas si froide, et les chemins si mauvais... Brrrou ! »
En effet, au milieu d'une mer de maisons, dont chaque maison faisait une vague, s'élevait un rocher immense, gigantesque, inabordable, et au sommet de ce rocher, était bâtie une maison-forteresse, dont le propriétaire nous regardait tranquillement nous débattre dans la crotte, debout sur le seuil de sa porte.
« Demandez donc, dis-je à Kalino, quel est le gaillard qui a eu l'idée de se loger là-haut ? »
Kalino transmit ma question à l'hiemchik.
« C'est le champkal Tarkovsky, me répondit-il.
- Eh ! Moynet ! un descendant des kalifes persans de Schah-Abbas ! entendez-vous ?
- Je me moque pas mal de Schah-Abbas et de ses kalifes. Il faut que vous ayez le diable au corps pour vous occuper de pareilles choses par un pareil temps.
- Moynet, voilà les chevaux qui arrivent. »
Il se retourna. Nos cinq chevaux arrivaient effectivement au grand galop.
« Ah ! c'est bien heureux ! dit-il.
- Holà les chevaux ! holà ! dépêchez-vous ! » criai-je.
Les chevaux arrivaient ; on détela les anciens, on attela les nouveaux venus. Ils enlevèrent la tarantasse comme une plume.
Nous montâmes dedans. Un quart d'heure après, nous étions à Temirkhan- Choura, et notre escorte emportait un coq et quatre poules vivants en échange du pauvre animal que nous avions mangé.
Nous trouvâmes un grand feu allumé et nous attendant. Le lieutenant Troïsky demeurait avec un camarade à Temirkhan-Choura. Il avait, par le Cosaque qui était venu chercher les chevaux, prévenu ce camarade de notre arrivée, et le camarade avait mis poêle et cheminée en révolution.
Moynet se réchauffa. A mesure qu'il se réchauffait, l'artiste reprenait le dessus.
« C'était fièrement beau, dites donc, votre aoul !
- N'est-ce pas ?
- Comment appelez-vous donc ce monsieur qui nous regardait du seuil de sa porte ?
- Le champkal Tarkovsky.
- Il est bien logé. Kalino, passez-moi donc le carton. »
Kalino lui passa le carton.
« Il faut que je me dépêche de faire un dessin de son pigeonnier avant que la fièvre me prenne. » Et il se mit à dessiner.
Et, tout en dessinant, il disait :
« Je la sens, la maudite fièvre ! La voilà qui vient... Pourvu qu'elle me laisse le temps de finir mon dessin. »
Et le dessin, comme par magie, apparaissait sur le papier, plus vrai, plus grand, plus majestueux que s'il eût été fait d'après nature.
De temps en temps, le dessinateur se tâtait le pouls.
« C'est égal, disait-il, je crois que j'aurai fini ; mais il sera temps, je vous en réponds ! Est-ce qu'il y a un médecin dans votre ville ?
- On est allé le chercher.
- Pourvu que la quinine ne soit pas restée dans la télègue.
- Soyez tranquille, la quinine était dans la tarantasse.
- Ma foi, le voilà fini tout de même, et ce ne sera pas le plus mauvais encore. Allons, il vaut la peine qu'on le signe. »
Et il signa : Moynet.
« Maintenant, dit-il, lieutenant, si vous avez un lit..., mes dents claquent. »
On aida Moynet à se déshabiller et à se coucher. A peine était-il au lit, que le médecin entra.
« Où est le malade ? demanda-t-il.
- Montrez-lui donc le dessin d'abord, dit Moynet, nous verrons s'il le reconnaîtra.
- Reconnaissez-vous cette vue, monsieur ? demandai-je au docteur. »
Il jeta les yeux dessus.
« Je crois bien, dit-il, c'est l'aoul du champkal Tarkovsky.
- Eh bien, je suis content, dit Moynet. Maintenant, tâtez-moi le pouls, docteur.
- Diable ! un joli pouls, dit-il. Il bat cent vingt fois à la minute. »
Malgré ces cent vingt pulsations et peut-être à cause de ces cent vingt pulsations, Moynet venait de faire le plus beau dessin qu'il eût encore fait pendant tout son voyage.
Décidément, c'est une belle chose que l'art.

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