Scène 3
SCENE III
Les mêmes, Sentinelli ; Clauter et Landini, se promenant dans le corridor sombre qui fait l'entrée.
Sentinelli.
C'est moi, marquis. – Eh bien, es-tu prêt à me suivre ?
Sa Majesté t'attend.
Monaldeschi.
La reine veut me voir ?
Allons, je ne dois point perdre encore tout espoir !
Marchons, je vous suis.
Reculant.
Ah ! dans ces corridors sombres,
Paula, n'as-tu pas vu passer comme deux ombres ?
Si l'on avait sur moi de sinistres desseins !
Si l'on m'attendait là !...
Voyant luire les épées des gardes.
Ce sont des assassins.
Sentinelli.
Eh bien, marquis ?
Monaldeschi.
Paula, Paula, je t'en conjure !
Cours, tombe à ses genoux, supplie, implore, adjure,
Qu'elle vienne ! Dis-lui que j'attends en ce lieu...
Qu'elle vienne !... je l'en supplie au nom de Dieu.
Dis que je veux la voir, qu'il faut que je lui parle,
Que j'ai de grands secrets à révéler, que Charle
Saurait bien me venger. Non, ne dis pas cela,
Dis tout ce que tu crois qu'il faut dire, Paula ;
Fais ce que tu pourras pour que son dessein change.
Pars, mon libérateur, mon seul ami, mon ange !
Ne va pas m'oublier aux mains de mon bourreau.
Paula sortant.
Et vous, n'oubliez pas de m'envoyer l'anneau !
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