Scène 2
SCENE II
Les mêmes, Christine, Paula, tenant la lettre de Cromwell.
Christine, qui a paru sur les derniers mots échangés entre Sentinelli et Monaldeschi.
Respectant jusqu'ici ma présence royale,
Vous saviez contenir votre haine rivale ;
Et, si je surprenais ses regards menaçants,
Vous me daigniez du moins épargner ses accents.
Messieurs, faudra-t-il donc, pour finir cette guerre,
Envoyer l'un en Suède et l'autre en Angleterre ?
Sentinelli.
A cet exil déjà l'un vient de consentir ;
L'autre n'attend qu'un mot pour rester ou partir.
Christine.
Le marquis d'exilé n'emporte pas le titre.
De puissants intérêts nous le faisons l'arbitre ;
Et nous comptons prouver, à l'heure du départ,
Que de notre faveur il a gardé sa part.
Venez ce soir, marquis ; ma dernière audience
Vous fera preuve encore de notre confiance.
J'ai permis à Paulo de partir avec vous.
Paula.
Je suis prêt.
Monaldeschi et Paula sortent.
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