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Chapitre XLVIII


Le printemps à Villers-Cotterêts. – La fête de la Pentecôte. – L'abbé Grégoire m'invite à faire danser sa nièce – Les livres rouges. – Le Chevalier de Faublas. – Laurence et Vittoria – Un muscadin de 1818.

« O jeunesse ! printemps de la vie ! O printemps ! jeunesse de l'année ! » a dit Métastase. On était au commencement de 1818. J'allais avoir seize ans au mois de juillet.
Le mois de mai, ce favori de l'année, riche et beau partout, est plus riche et plus beau à Villers-Cotterêts que partout ailleurs.
Il est difficile de se faire une idée de ce qu'était, à cette époque du siècle et de l'année, ce beau parc dont mon coeur porte encore le deuil, et qu'un ordre de Louis-Philippe a fait abattre depuis.
Le dessin en était simple et grand à la fois. Au château immense, et qui domine la pelouse, se rattachaient, comme deux ailes, deux magnifiques massifs de verdure, plus longs que larges, dont une extrémité touchait aux murs du château, et dont l'autre allait rejoindre deux allées de marronniers gigantesques, formant d'abord les deux faces latérales d'un grand carré, puis se rapprochant l'une de l'autre diagonalement pour s'arrêter avant de se rejoindre, et pour continuer à s'enfoncer à perte de vue, en laissant entre elles deux un large espace vide, jusqu'à une lieue de la montagne de Vivières, bornant l'horizon, avec ses éboulements de terre rougeâtre et ses touffes de genêts aux fleurs d'or.
L'hiver, tout cela dormait ; tout cela était triste, solitaire, muet ; les oiseaux semblaient avoir émigré vers des contrées moins désolées. Des nuées de corbeaux, adoptant certains arbres plus élevés que les autres, demeuraient seuls propriétaires obstinés de ce magnifique domaine ; on eût dit ces invasions de Barbares sous lesquels on voit se ruiner les terres et se dessécher les forêts.
Cela durait quatre mois de l'année.
Mais, dès le commencement d'avril, l'herbe perçait la terre, bravant le givre, qui, chaque matin, en faisait un tapis d'argent ; mais, dès le commencement d'avril, ces arbres, si nus, si désolés, si morts, commençaient à revêtir le velours cotonneux de leurs bourgeons. Les oiseaux endormis... – Où dorment les oiseaux ? on n'en sait rien – les oiseaux endormis se réveillaient, voltigeant dans les branches, où bientôt ils devaient construire leurs nids. Puis, à partir de ce moment, chaque jour du mois, chaque heure du jour apportait son changement à ce grand réveil de la nature. Des marronniers, des tilleuls et des hêtres, partaient les premières avant-gardes du printemps. Les pâquerettes étoilaient la pelouse, les boutons d'or s'enrichissaient ; dans l'herbe, déjà haute, on entendait chanter les grillons. Les papillons, ces fleurs volantes qui éclosent dans les airs, venaient caresser les fleurs de la terre. Les beaux enfants sortaient de la ville avec des robes blanches et des rubans roses, et venaient se rouler sur l'herbe. Tout se peuplait, tout s'animait, tout vivait. Le printemps était arrivé sur les premières brises de mai, et, dans la vapeur du matin, on croyait le sentir passer, secouant ses cheveux, et ranimant le monde au souffle de son haleine parfumée.
Aussi était-ce cette époque de joyeuse renaissance que la ville avait choisie pour sa fête ; fête charmante, toujours somptueuse, car c'était la nature qui se chargeait d'en faire les frais.
Cette fête, je crois l'avoir dit déjà, tombait à la Pentecôte, et durait trois jours.
Pendant trois jours, le parc s'emplissait de bruits charmants et de rumeurs joyeuses ; qui s'éveillaient dès le matin, et ne s'éteignaient que bien avant dans la nuit. Pendant trois jours, les pauvres oubliaient leur misère, et, ce qui est bien plus extraordinaire, les riches oubliaient leurs richesses. Le parc réunissait toute la ville, confondue en une grande famille ; puis cette famille, appelant à elle tous ses rameaux, parents, amis, connaissances, la population se quadruplait. On venait de La Ferté-Milon, de Crépy, de Soissons, de Château-Thierry, de Compiègne, de Paris ! Quinze jours d'avance, toutes les places étaient retenues aux diligences. Alors, il fallait inventer d'autres moyens de transport. On voyait arriver chevaux, carrioles, tilburys, voitures de poste ; tout cela s'encombrait dans les deux seuls hôtels du pays, au Dauphin et à la Boule d'or. Pendant trois jours, la petite ville ressemblait à un corps trop plein de sang, dont le coeur battrait dix fois pour une. Mais, dès le mercredi, la ville commençait à rejeter ce trop-plein, qui s'écoulait peu à peu les jours suivants. Tout reprenait successivement son aspect ordinaire. Les grands bois, troublés pendant trois jours dans leurs ombres les plus épaisses, retrouvaient leur solitude, leur silence. Les marronniers redevenaient le domaine des oiseaux, qui, tout en voletant dans leurs branches, en faisaient tomber une neige de fleurs. Enfin, la pelouse, foulée aux pieds et dépouillée de ses fleurs, se redressait peu à peu, attirée par le soleil, et venait offrir d'elle-même à la main dévastatrice des enfants une seconde moisson de pâquerettes et de boutons d'or.
Cette année-là, à cette belle fête de la Pentecôte, étaient venues deux étrangères.
L'une était la nièce de l'abbé Grégoire, et se nommait Laurence. Son nom de famille, je l'ai oublié.
L'autre était une amie à elle. Elle se prétendait espagnole, et se nommait Vittoria.
Cette nouvelle m'avait été annoncée par l'abbé Grégoire.
Un matin, il était entré à la maison et m'avait fait frémir.
- Approche, garçon, m'avait-il dit.
Et je m'étais approché, sans trop savoir ce qu'il voulait de moi.
- Plus près, avait-il dit, plus près encore... Tu sais que je suis myope... Là, bien.
En effet, le pauvre abbé était myope comme une taupe.
- Tu sais danser, n'est-ce pas ?
- Pourquoi me demandez-vous cela, monsieur l'abbé ?
- Dame ! tu te rappelles que, dans ta dernière confession, tu t'es accusé d'avoir été à la comédie, à l'opéra et au bal ?
En effet, dans un de ces examens de conscience que l'on vend tout imprimés, pour aider les mémoires paresseuses ou récalcitrantes, j'avais vu que c'était un péché que d'aller à la comédie, à l'opéra et au bal ; et, comme, lors du voyage que j'avais fait à Paris avec mon père, à l'âge de trois ans, j'avais vu jouer à l'opéra-Comique Paul et Virginie ; comme j'avais depuis été au spectacle, lorsque par hasard étaient passés des comédiens ambulants à Villers-Cotterêts ; comme, enfin j'avais été au bal chez madame Deviolaine quand, à la fête d'une de ses filles, elle donnait un bal, je m'étais naïvement accusé d'avoir commis ces trois péchés ; ce qui avait beaucoup fait rire le bon abbé Grégoire, qui venait, comme on le voit, de révéler le secret de la confession.
- Eh bien, oui, je sais danser, répondis-je. Après ?...
- Fais-moi un entrechat.
L'entrechat était mon fort. On dansait encore à l'époque où j'ai appris à danser. Depuis, on s'est contenté de marcher ; ce qui est bien plus commode... et bien moins difficile à apprendre.
Je battis un quatre sur place.
- Très bien ! me dit l'abbé. Alors tu feras danser ma nièce, qui vient à la Pentecôte.
- Mais... c'est que je n'aime pas la danse, répondis-je assez brutalement.
- Bah ! par galanterie, tu feras semblant de l'aimer.
- Ta cousine Cécile a bien raison de dire que tu ne seras jamais qu'un ours, ajouta ma mère en haussant les épaules.
Cette accusation me fit réfléchir.
- Pardon, monsieur l'abbé, dis-je ; je ferai tout ce que vous voudrez.
- A la bonne heure ! dit l'abbé ; et, pour te faire faire connaissance avec nos Parisiennes, dimanche, après la grand-messe, tu viendras déjeuner avec nous.
J'avais huit jours pour me préparer à mes fonctions de cavalier servant.
Pendant ces huit jours, il arriva un grand événement.
Au moment de son départ, mon beau-frère avait laissé à Villers-Cotterêts une partie de sa bibliothèque.
Parmi ces livres, il y avait un ouvrage couvert d'un papier glacé rouge, et divisé en huit ou dix volumes.
Mon beau-frère l'avait fait remarquer à ma mère.
- Vous pouvez lui laisser tout lire, avait-il dit, excepté ce livre-là.
J'avais jeté un coup d'oeil de côté sur le livre, me promettant bien, au contraire, que ce serait celui-là que je lirais.
Mon beau-frère parti, j'avais laissé passer quelques jours, puis je m'étais mis à la recherche de ces fameux livres rouges qu'il m'était défendu de lire.
Mais j'avais eu beau retourner la bibliothèque de fond en comble, il m'avait été impossible de mettre la main dessus.
J'y avais renoncé.
Tout à coup, cette idée que j'allais être le cavalier d'une jeune demoiselle de vingt-deux à vingt-quatre ans m'avait fait jeter les yeux sur ma garde-robe.
Presque toutes mes vestes avaient des pièces au coude ; presque tous mes pantalons avaient des reprises aux genoux.
Le seul costume présentable que j'eusse était mon costume de première communion : culotte de nankin, gilet de piqué blanc, habit bleu barbeau à boutons d'or.
Heureusement, tout avait été tenu de deux pouces trop long, de sorte que tout n'était encore que d'un pouce trop court.
Il y avait dans le grenier un grand bahut ; dans ce bahut étaient des redingotes et des pantalons de mon père, des redingotes, des vestes et des culottes de mon grand-père : le tout en fort bon état.
Ces vêtements, destinés par ma mère à entretenir ma toilette au fur et à mesure que je grandirais, étaient garantis des vers par des bottes de vétiver et des sachets de camphre.
Jamais je ne m'étais inquiété de ma toilette, et jamais, par conséquent, il ne m'avait pris l'idée de visiter cette armoire.
Mais, promu par l'abbé Grégoire, qui avait vu en moi un danseur sans conséquence, au grade de sigisbée de sa nièce, une nouvelle préoccupation entra dans mon esprit.
Je me sentis atteint d'un grain de coquetterie.
Sans rien dire à ma mère, car j'avais mes projets, je montai au grenier ; je m'enfermai pour ne pas être dérangé dans ma perquisition, et j'ouvris l'armoire.
Il y avait de quoi satisfaire le fashionable le plus exigeant : depuis la veste de satin broché jusqu'au gilet rouge, brodé d'or ; depuis la culotte de reps jusqu'au pantalon de peau.
Mais, surtout, ce qu'il y avait sous tous ces habits, ce qu'il y avait au fond de cette mystérieuse armoire, c'étaient ces fameux volumes couverts de papier rouge, et qu'il m'était si expressément défendu de lire :
J'ouvris vivement le premier qui me tomba sous la main, et je lus : Aventures du chevalier de Faublas.
Le titre ne disait pas grand-chose, mais les gravures m'en apprirent un peu plus.
Une vingtaine de lignes que je dévorai m'en apprirent un peu plus que les gravures.
Je réunis les quatre premiers volumes, que je cachai, précieusement espacés sur ma poitrine. Je boutonnai ma veste par-dessus ; je descendis sur la pointe du pied ; je passai par l'allée de M. Lafarge, au lieu de passer par la boutique, de manière que je gagnai le parc, tout courant. Je m'enfonçai dans son coin le plus sombre et le plus retiré ; et, là, bien sûr de n'être point dérangé, je commençai ma lecture.
Le hasard m'avait quelquefois mis sous la main des livres obscènes.
Un marchand ambulant, qui ostensiblement vendait des gravures, et, sous le manteau, des livres défendus, passait deux ou trois fois par an à Villers- Cotterêts, marchant péniblement sur deux jambes de bois, et se donnant pour un vieux militaire.
L'argent que j'avais tiré à grand-peine de ma pauvre mère avait passé plus d'une fois à ces achats clandestins. Mais un sentiment de délicatesse qui était en moi, et qui fait que, des six cents volumes que j'ai écrits, il n'y en a pas quatre que la main de la mère la plus scrupuleuse doive cacher à sa fille, ce sentiment, que je remercie Dieu de m'avoir donné, m'avait toujours fait jeter loin de moi ces livres à la dixième page et à la seconde gravure.
Il n'en fut pas de même de Faublas. – Faublas est sans contredit un mauvais livre au point de vue de la moralité, un charmant roman au point de vue du caprice ; roman plein d'invention, offrant des types variés, un peu exagérés sans doute, mais qui avaient leurs modèles dans la société de Louis XV.
Aussi éprouvai-je autant d'attrait à lire Faublas que j'avais éprouvé de répugnance à lire Thérèse philosophe, Félicia ou Mes fredaines, ces sales élucubrations, qui souillèrent obstinément la presse pendant toute la dernière partie du XVIIIe siècle.
A compter de ce moment, je découvris en moi une vocation que je ne m'étais jamais reconnue, ni même soupçonnée jusque-là : celle de devenir un second Faublas.
Il est vrai que je l'abandonnai vite, et que, sur la liste des nombreux défauts qu'on m'a reprochés, on n'a jamais inscrit la fatuité.
J'avais donc une magnifique théorie de la séduction toute faite, quand arriva le dimanche de la Pentecôte, et quand je fus présenté, avec mon habit bleu barbeau et mes culottes de nankin, aux deux charmantes Parisiennes.
L'une, mademoiselle Laurence, grande, mince, à la taille flexible, au caractère moitié railleur, moitié indolent, blonde de cheveux, franche de peau, mise avec cette grâce élégante des Parisiennes, était, comme je l'ai dit, la nièce du bon abbé.
L'autre, mademoiselle Victoria, pâle, grasse, légèrement touchée de petite vérole, hardie de poitrine, cambrée de hanches, ardente de regard, représentait assez exactement, par la mutité de son teint, le velouté de ses yeux, la souplesse de sa taille, le type espagnol de Madrid.
Soit que je crusse devoir, par le choix qu'avait fait d'avance de moi M. Grégoire, me consacrer plus spécialement à sa nièce, soit que cet air de douce candeur répandu sur son visage m'eût séduit au premier abord, c'est à mademoiselle Laurence que je consacrai mes premiers soins.
C'est donc à elle que j'offris mon bras, lorsque, après le dîner, il fut question d'aller faire une promenade dans le parc.
Je ne dissimulerai pas que j'étais fort gêné, et que cette gêne devait me rendre fort ridicule et fort maladroit. Ma mise, d'ailleurs, parfaite pour un enfant faisant sa première communion en 1816, était un peu excentrique pour un jeune homme faisant ses premiers pas dans le monde en 1818. La culotte, à cette époque, n'était plus portée que par les obstinés. Or, les obstinés, portant la culotte, appartenaient presque tous au siècle précédent ; il en résultait que moi, presque enfant, moi qu'on ne se fût point étonné de voir avec un col rabattu, une veste ronde et un pantalon garni, j'étais vêtu comme un vieillard – anachronisme que faisait ressortir encore davantage la charmante coquette que je tenais au bras, laquelle savait si bien que le ridicule qui courait après son cavalier ne pouvait l'atteindre, qu'elle demeurait, au milieu des sourires que je traversais, et des regards curieux qui nous suivaient, calme comme les divinités de Virgile, qui passent au milieu des hommes, s'inquiétant peu d'être vues parce qu'elles ne daignent pas regarder. Mais il n'en était pas de même de moi : je me sentais rougir à tout moment, et, quand arrivait quelqu'un de ma connaissance, au lieu de chercher orgueilleusement son regard, je détournais sans affectation la tête.
C'est que, comme le cerf de la fable, je venais de m'apercevoir que j'avais d'assez pauvres jambes.
Parce que j'avais hérité des culottes de mon père, ma pauvre mère s'était figuré que j'avais hérité en même temps de ses mollets.
Ils ont poussé depuis, c'est vrai, mais comme affaire de luxe quand on ne portait plus du tout de culottes courtes.
Le pis de tout cela est que les deux étrangères faisaient de moi un centre de curiosité. Mademoiselle Vittoria marchait immédiatement après nous, donnant le bras à la soeur de l'abbé, petite bossue pleine d'excellentes qualités pour son frère, mais dont la mise simple et la difformité ressortaient d'autant mieux près de la mise élégante et de la riche et plantureuse taille de l'Espagnole.
De temps en temps, les deux jeunes filles se regardaient. Un sourire que je ne voyais pas, mais que, pour ainsi dire, je sentais, s'échangeait entre elles ; et ce sourire, qui me faisait monter la honte au front, semblait dire : « Ah ! chère amie, dans quel guêpier sommes-nous tombées ! »
Un mot redoubla mon embarras, et le tourna en colère.
Un jeune Parisien, employé depuis deux ou trois ans au château doué de toutes les qualités qui me manquaient, c'est-à-dire blond, rose, grassouillet, mis à la dernière mode, nous croisa, et, nous regardant avec un lorgnon suspendu à une petite chaîne d'acier :
- Ah ! ah ! dit-il, voilà Dumas qui va refaire sa première communion ; seulement, il a changé de cierge.
L'épigramme vint me frapper en plein visage ; je pâlis, et fus prêt à quitter le bras de ma compagne. Sans doute s'aperçut-elle de mon trouble, car, faisant comme si elle n'avait rien entendu :
- Quel est, me demanda-t-elle, ce jeune homme qui vient de passer ?
- C'est, répondis-je, un certain M. Miaud, employé au dépôt de mendicité.
J'avoue que j'appuyai sur ces derniers mots avec délices ; il me semblait qu'ils devaient faire modifier la bonne opinion que ma belle compagne paraissait avoir, au premier abord, conçue de ce muscadin.
- Ah ! dit-elle, c'est singulier, je l'eusse pris pour un Parisien.
- Et à quoi ? demandai-je.
- A sa mise.
Je suis convaincu que le trait était parti sans intention ; mais, comme la flèche barbelée du Parthe, il n'en pénétra pas moins au plus profond de mon coeur.
« Sa mise ! » C'était donc une chose bien importante que la mise ; on pouvait donc, sur la mise d'un homme, se faire du premier coup, en bien ou en mal, une idée de son intelligence, de son esprit ou de son coeur.
C'était un éclair qui illuminait tout à coup mon ignorance : « Sa mise ! »
Il était, en effet, parfaitement mis à la mode de 1818 : il portait un pantalon collant café clair, avec des bottes à coeur plissées sur le cou-de-pied, un gilet chamois à boutons d'or ciselés, et un habit brun à haut collet. Dans la poche de son gilet dormait un lorgnon d'or, soutenu par une fine chaîne d'acier, et, au gousset de son pantalon, un monde de petites breloques tremblait coquettement.
Je poussai un soupir, et je me promis, à quelque prix que ce fût, d'avoir tout cela.

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