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Chapitre CCLI


Le duc de Reichstadt à Schnbrunn. – Progrès de sa maladie. – L'archiduchesse Sophie. – Derniers moments du prince. – Sa mort. – Effet que la nouvelle produit à Paris. – Article du « Constitutionnel » sur cet événement.

Le séjour du duc de Reichstadt à Schnbrunn fut favorable à sa santé.
Tous les jours, le jeune prince montait à cheval, et assistait aux grandes manoeuvres, mais avec le commandement général : c'était un biais trouvé par l'empereur pour dispenser son petit-fils de donner de la voix, et, par conséquent, de fatiguer sa poitrine.
Une seule fois, l'empereur assistant à la revue, le duc lui demanda avec insistance, et obtint de lui de prendre le commandement de son bataillon.
La saison des chasses arriva ; l'empereur eût désiré que son fils ne s'exposât point à la fatigue de longues courses, et aux intempéries des froides journées d'automne ; mais le duc de Reichstadt insista et suivit les chasses.
A la seconde, il fut obligé de revenir sans assister à l'hallali, et les anciens symptômes se déclarèrent de nouveau. Ces symptômes étaient une toux d'irritation qui avait principalement son siège dans la trachée-artère et dans les bronches ; une faiblesse qui amenait une continuelle envie de dormir et une dyscrasie de tout le système cutané.
Dès lors, le docteur Malfatti recommanda au prince d'éviter avec le plus grand soin les efforts de toute nature, et principalement ceux de l'organe de la voix. Cette recommandation, c'était une rupture absolue avec toutes les habitudes militaires du prince ; aussi dissimulait-il, autant que possible, sa souffrance, et avait-il la ferme volonté, sinon de ne pas être malade, du moins de ne le point paraître.
Plusieurs fois, le duc pressa l'empereur de lui laisser reprendre son service militaire ; mais l'empereur s'y opposa toujours.
Trois hommes considérables moururent à Vienne, vers la fin de l'année : le comte de Giulay, le baron de Frémont et le baron de Siegenthal. Le jeune prince, qui, depuis quelques jours, prétendait aller beaucoup mieux, sollicita de l'empereur la permission de suivre, avec la troupe, le convoi du baron de Frémont. – L'empereur céda, et une nouvelle indisposition fut la suite de cette condescendance.
Enfin, une dernière fois – il s'agissait du service funèbre du général de Siegenthal – le prince parut, avec les troupes, sur la place Joseph. La température était très froide ; au milieu des commandements qu'il adressait à son bataillon, il perdit la voix. En rentrant, il se sentit assez mal pour permettre qu'on appelât le médecin, et avouer qu'il était sorti, le matin, avec une forte fièvre.
Cette fièvre, que l'on reconnut pour une fièvre rhumatique, bilieuse et catarrhale, prit bientôt un caractère aigu ; le septième jour, elle arriva à sa crise principale ; après quoi, elle passa du caractère de fièvre subcontinue à celui de fièvre intermittente quotidienne.
Le docteur Malfatti avait décidé que, aussitôt que la saison le permettrait, le prince partirait pour les eaux d'Ischl.
Enfin, encore une fois, on parvint à couper la fièvre ; mais de nouvelles imprudences ravivèrent la maladie.
- Il semble, disait le médecin avec désespoir, qu'il y ait dans ce malheureux jeune homme un principe fatal qui le pousse au suicide !
Le printemps fut encore plus funeste au malade que ne l'avait été l'hiver ; il était impossible de l'empêcher de sortir ; surpris deux ou trois fois par la pluie, il fut atteint de refroidissements qui amenèrent la fièvre et des engorgements au foie.
Au mois d'avril, le pouls s'accéléra ; des frissonnements se déclarèrent ; l'amaigrissement devint de plus en plus visible. Les docteurs Raiman et Vichrer, appelés pour suppléer le docteur Malfatti malade d'un accès de goutte, en furent effrayés. De concert avec le médecin ordinaire du prince, ils prescrivirent des bains de bouillon : le dépérissement par la suspension des forces digestives les forçait à ce moyen, qui consistait à nourrir le malade par absorption.
Une nouvelle amélioration se manifesta.
Au bout de quelque temps, le duc se trouva assez bien pour que l'empereur, sur l'autorisation des médecins, lui permit de prendre l'air, à cheval et en voiture ; mais on avait mis à ses promenades la condition de l'exercice le plus modéré. Il se soumit à l'ordonnance pendant quelques jours ; puis, s'étant obstiné à sortir par un temps froid et humide, il fut saisi par l'action de l'air, et, au lieu de rentrer, il se contenta de mettre son cheval au galop ; le soir, quand il aurait dû se coucher et se tenir chaudement, il alla se promener au Prater en voiture découverte. Le Prater, situé dans une île du Danube, est excessivement humide ; ce qui n'empêcha point le prince d'y rester jusqu'après le coucher du soleil. Cette imprudence amena chez lui une telle faiblesse, qu'au retour, une roue de sa voiture s'étant brisée, il s'élança sur la route, mais n'eut point la force de se soutenir, et tomba sur un genou.
Le lendemain, une fluxion de poitrine se déclara, et le prince devint sourd de l'oreille gauche. La situation était tellement grave, que le docteur Malfatti demanda que les docteurs Vivenot, Vichrer et Turcken fussent appelés en consultation. Il était chargé, de la part de l'empereur, de leur dire qu'ils pouvaient, sans s'inquiéter des considérations politiques qui avaient, jusque- là, restreint le séjour du duc de Reichstadt à l'Autriche, lui ordonner un voyage dans tout pays qu'ils jugeraient convenable à son rétablissement, la France exceptée.
On prescrivit le voyage d'Italie et le séjour de Naples.
Le malade ne pouvait croire qu'une pareille faveur lui fût accordée, et il envoya le docteur Malfatti chez M. de Metternich, afin qu'il se fît bien assurer de la bouche même du ministre qu'aucun empêchement ne serait mis à son voyage.
- Dites au prince, répondit M. de Metternich, qu'excepté la France, dont il ne dépend pas de moi de lui ouvrir les portes, il peut se rendre dans quelque pays qui lui conviendra, l'empereur faisant passer avant toute considération le rétablissement de son petit-fils.
Le malade avait raison de craindre : bientôt il se trouva si faible qu'il ne pouvait même plus, raisonnablement, être question pour lui de voyager.
On prévint l'archiduchesse Marie-Louise de l'état de son fils, et l'on prévint celui-ci que le moment était venu de recevoir le viatique. – L'étiquette de la cour de Vienne veut que les princes de la famille impériale accomplissent, en présence de toute la cour, cette sombre cérémonie. Personne n'osait en parler au duc, pas même l'aumônier du palais, Michel Wagner, qui avait dirigé sa jeunesse religieuse, si rigide à la cour de Vienne.
Ce fut une femme qui se chargea non seulement de prévenir le malade, mais encore de donner à cet avis une forme qui devait voiler, aux yeux du prince, une partie de l'horrible vérité.
Cette femme, c'était l'archiduchesse Sophie.
Elle annonça au prince que, devant communier bientôt, elle désirait communier au pied de son lit, dans l'espérance que les prières qu'elle adressait au ciel pour sa guérison seraient plus efficaces dans l'acte mystérieux de l'Eucharistie ; et elle pria le malade de communier en même temps qu'elle, afin que leurs prières montassent ensemble au ciel.
Le duc de Reichstadt accepta.
On juge combien fut profond le recueillement, et triste la cérémonie. – Le prince priait pour la délivrance de l'archiduchesse Sophie, près d'accoucher ; l'archiduchesse Sophie priait pour la guérison du duc de Reichstadt, près de mourir !
Le malade, qui était alors à Vienne, désira être transporté à Schnbrunn, et, le retour du printemps ayant réchauffé l'atmosphère, le docteur appuya ce désir du prince, dont le transport eut lieu sans accident grave, et chez lequel même se manifesta un peu d'amélioration.
Par malheur, un jour, malgré toutes les instances qu'on fit pour l'en détourner, il voulut s'aller promener à Laxenbourg, c'est-à-dire à deux lieues de Schnbrunn, et, cela, en voiture découverte. Il resta une heure dehors, reçut les hommages des officiers, parla beaucoup, et essuya, au retour, un violent orage.
Pendant la nuit qui suivit cette journée d'imprudences, il fut saisi d'un accès de fièvre accompagnée d'une soif ardente ; une toux opiniâtre amena un crachement, presque un vomissement de sang, et pour la première fois, le prince se plaignit d'une douleur aigu au côté.
Une nouvelle consultation eut lieu : les médecins regardèrent l'état du malade comme désespéré.
L'archiduchesse Marie-Louise arriva. Elle avait passé par Trieste pour voir l'empereur, qui s'y trouvait en ce moment ; elle y était tombée malade elle- même, et avait été obligée de rester là quinze longs jours. Encore souffrante, son inquiétude l'avait cependant emporté sur sa faiblesse : elle s'était remise en route, et était arrivée le soir du 24 juin.
Le prince avait désiré aller au-devant de sa mère ; mais, au premier essai de locomotion, il avait reconnu ses forces insuffisantes. Néanmoins, la joie de la revoir produisit sur lui un heureux effet ; il y eut, pendant trois semaines, un mieux sensible dans l'état du malade, du moins arrêt dans la marche de la maladie. La fièvre s'était affaiblie ; les nuits s'écoulaient sans de trop fortes transpirations, et le prince pouvait, sans douleur, se coucher sur l'un et l'autre côtés.
Mais on connaît l'allure tortueuse et décevante des maladies de poitrine, se prenant ordinairement à de jeunes et vigoureuses organisations qui ne veulent pas mourir ; elles semblent de temps en temps, comme le malade lui-même, avoir besoin de repos, et s'arrêter fatiguées ; mais, presque toujours, ce moment d'arrêt est employé par le sombre mineur à creuser une nouvelle sape, et le travail souterrain se dévoile tout à coup par de nouveaux symptômes qui indiquent que, durant cette halte feinte, la maladie a fait de cruels progrès.
La chaleur était devenue très grande, la fièvre eut un fort redoublement ; la toux reprit, plus opiniâtre que jamais ; une seconde vomique se rompit, et le prince rendit le sang à pleine bouche.
La population de Vienne prenait un très vif intérêt au sort de ce malheureux enfant ; on arrêtait dans les rues tous ceux que l'on reconnaissait pour appartenir à sa maison ; de toutes parts arrivaient des lettres indiquant des remèdes qui prouvaient, sinon la science, du moins la sollicitude de ces innocents empiriques.
Dans la nuit du 27 au 28 juin, un orage terrible éclata ; un de ces orages que l'orgueil des rois croit échappés, à cause d'eux, de la main du Seigneur ; la foudre tomba, et brisa une des aigles du palais de Schnbrunn.
Dès lors, le peuple se rangea de l'avis des médecins, et cessa d'espérer. Puisque la foudre avait frappé une aigle, le fils de Napoléon allait mourir.
Le prince ne sortait plus ; seulement, lorsque ses étouffements, presque continus, lui faisaient croire qu'il trouverait quelque soulagement dans l'air extérieur on le portait sur le balcon.
Bientôt il fut impossible de lui faire quitter le lit : au moindre mouvement imprimé à son corps, il s'évanouissait.
Alors, il commença à parler de sa mort prochaine, et à manifester le dégoût qu'il avait toujours eu d'une existence qui s'était ouverte avec un si vaste horizon, et que le destin avait forcée de végéter dans un cercle si étroit. Etait-ce mépris réel de la vie ? Etait-ce désir de consoler ceux qui l'entouraient ?
Le 21 juillet seulement, il avoua qu'il souffrait horriblement, et murmura à plusieurs reprises ces mots :
- Oh ! mon Dieu ! mon Dieu ! quand mourrai-je donc ?
Au moment où l'un de ces cris lui échappait, sa mère entra. Il réprima aussitôt l'expression de douleur répandue sur son visage, et la reçut avec un sourire, répondit à ses demandes sur sa santé qu'il se trouvait bien, et fit avec elle des projets de voyage dans le nord de l'Italie.
Le soir, le docteur Malfatti annonça qu'il craignait une crise mortelle pour la nuit ; le baron de Moll veilla dans la chambre voisine, à l'insu du prince, qui n'avait jamais souffert que personne veillât près de lui.
Vers une heure du matin, il parut s'assoupir. Mais, à trois heures et demie, il se leva tout à coup sur son séant, et, après de violents et inutiles efforts pour respirer, il s'écria :
- Mutter ! Mutter ! Ich gehe unter ! Mère ! mère ! je succombe !
A ce cri, M. le baron de Moll et le valet de chambre entrèrent le saisirent dans leurs bras, cherchant à le calmer ; mais il était aux prises avec la mort.
- Mutter ! Mutter ! répéta-t-il.
Et il retomba.
Il n'était point encore expiré, mais il était dans cet état crépusculaire qui sépare la vie de la mort.
On se hâta d'avertir l'archiduchesse Marie-Louise et l'archiduc François, dans les bras duquel le duc de Reichstadt avait manifesté le désir de mourir.
Tous les princes accoururent. Marie-Louise n'eut point la force de rester debout, ni même d'arriver jusqu'à lui : elle tomba à genoux, et fit en se trainant les deux ou trois pas qui la séparaient encore de son fils.
Le malade ne pouvait plus parler ; mais ses yeux, presque éteints, purent encore se fixer sur sa mère, et lui indiquer, par un regard, qu'il la reconnaissait.
Cinq heures du matin sonnèrent. Il parut entendre les vibrations de la pendule, et compter les coups. C'était l'éternité qui venait de tinter pour lui sur le bronze ! Il fit bientôt un signe d'adieu ; le prêtre qui l'assistait lui montra le ciel, et, à cinq heures huit minutes, sans convulsion, sans effort, sans douleur même, il rendit le dernier soupir.
Il avait vécu vingt et un ans, quatre mois et deux jours.
Sa vie avait été obscure ; sa mort fit, en France, une sensation moins vive que celle à laquelle il eût dû s'attendre. Pour les Français, et aux yeux des Français, c'était un prince autrichien.
Notre nation est une nation orgueilleuse : elle ne veut point, lorsqu'on a perdu le trône que l'empereur Maximilien, s'il eût été Dieu le père, eût donné à son fils aîné, elle ne veut point qu'on n'ait pas l'air de le regretter, et elle préfère l'homme qui, pour le reconquérir, fait des tentatives presque insensées, à celui qui s'endort dans sa résignation aux décrets de la Providence.
Par un singulier jeu du hasard, le duc de Reichstadt, comme nous l'avons dit déjà, était mort dans ce même lit où Napoléon, vainqueur, avait deux fois couché : la première, après Austerlitz, la seconde, après Wagram ! Le père et le fils s'étaient endormis du dernier sommeil à onze ans de distance l'un de l'autre, et dormaient maintenant couchés sur le sein de la mère commune – seulement, l'Océan roulait entre les deux cadavres.
Peut-être nos lecteurs seront-ils curieux de savoir, après vingt-deux ans écoulés, comment fut apprécié par la presse française cet événement qui portait à la fois en lui quelque chose de fatal et de providentiel et qui arrivait au moment où un roi nouveau essayait d'implanter une dynastie nouvelle sur ce sol de France, si rebelle aux dynasties.
Ce fut le 1er août seulement que la nouvelle fut connue à Paris.
Nous ouvrons un journal que nous avions envoyé chercher dans un autre but, et nous y lisons l'article que nous allons mettre sous les yeux de nos lecteurs. – Ce journal, c'est Le Constitutionnel ; nous ignorons de qui est l'article ; il nous semble bon, voilà tout :

« Paris, 1er août.
« Le fils de Napoléon est mort. Cette nouvelle, depuis longtemps prévue, a produit dans Paris une sensation douloureuse mais calme.
« Cette fin obscure d'une vie à laquelle de si belles destinées avaient été promises, ce pâle et dernier rayon d'une gloire immense qui achève de s'éteindre, quel triste sujet de méditation ! Le deuil du peuple sera profond et sérieux, car c'est dans le peuple surtout que les souvenirs de la gloire impériale ont laissé des traces durables.
« Nous manquons encore de détails sur les derniers moments du fils de Napoléon ; sa mort a été entourée de mystère, comme l'avait été sa vie. On assure pourtant qu'il en a vu les approches avec une fermeté d'âme digne de son père. Quand il a compris que l'heure fatale était venue, il a disposé du peu qui lui restait de bien, conformément aux volontés exprimées jadis par l'empereur des Français, en faveur du jeune Louis-Napoléon, fils de l'ex-roi de Hollande, qui a combattu dans les rangs des derniers défenseurs de la liberté italienne. On assure qu'une lettre écrite par l'illustre mourant, pour annoncer à son cousin cette disposition, contient le témoignage des peines qui ont empoisonné et, sans doute, abrégé son existence.
« Cette existence a dû être bien amère ! Arraché, dès le berceau, à sa patrie, à sa famille, pour être relégué dans une prison somptueuse ; privé de guide à l'âge où sa raison avait tant besoin d'être dirigée ; soumis à une étiquette tyrannique ; étranger au milieu d'une cour qui l'assiégeait d'hommages suspects, à qui pouvait-il se confier, si ce n'est à des surveillants chargés de le tromper, peut-être de le pervertir ? Auprès de qui s'informer de ce qu'il lui importait le plus de connaître : de son sort, de son avenir, de ses devoirs ? Ses précepteurs lui ont, à ce qu'on assure, laissé ignorer longtemps jusqu'à l'histoire de son père ! S'il faut en croire le peu d'amis auxquels il a été permis de l'approcher, le jeune Napoléon avait reçu de la nature un esprit droit et un coeur généreux ; présents stériles, qui n'ont servi qu'à lui rendre sa solitude plus pesante, et à lui faire accueillir la mort comme un bienfait ! Sa vie s'est terminée à propos pour la gloire du nom qu'il portait : il n'aura pas trainé ce grand nom dans un long désoeuvrement ; il ne l'aura pas déshonoré au service de la politique des cours ou des factions ; il n'aura pas joué le rôle ridicule et odieux d'un prétendant, et l'histoire n'aura pas à lui reprocher d'avoir été le fléau de son pays.
« Le jeune Napoléon a été, aux mains de l'Autriche, à la fois un objet de terreur pour elle-même et un épouvantail pour la France de la Restauration. Son nom seul, prononcé par M. de Metternich, eût fait trembler Louis XVIII et Charles X, et eût suffi pour repousser toute tentative contraire à la politique autrichienne ; et, cependant, la prudence n'eût point permis de réaliser la menace qu'un tel nom exprimait. Cette menace n'aurait peut-être pas été sans effet, même après la révolution de 1830, sur les hommes d'Etat qui ont présidé à notre politique, bien qu'elle n'eût pas été plus sérieuse aujourd'hui qu'à une autre époque.
« Voilà donc l'Autriche à la fois délivrée de l'effroi qu'elle éprouvait, et désarmée de l'instrument de trouble dont elle disposait contre nous.
« Napoléon II avait en France, sinon un parti, du moins de nombreux partisans. C'est un héritage que les factions vont se disputer entre elles, et disputer au gouvernement, et qui restera à celui qui saura rallier les masses populaires aux véritables intérêts de la patrie. »

Le reste du journal contenait une manifestation de la presse anglaise, des dépêches télégraphiques sur l'expédition de dom Pedro, et une analyse de Mademoiselle de Liron, roman de M. E. – J. Delécluze.

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