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Chapitre CLXXVIII


Odilon Barrot préfet de la Seine. – Ses soirées. – Sa proclamation au sujet des émeutes. – Dupont de l'Eure et Louis-Philippe. – Démission du ministère Molé et Guizot. – Affaire de la forêt de Breteuil. – Ministère Laffitte. – La discrétion de l'enregistrement.

Au reste, la séance de la Chambre avait été chaude, ce jour-là, et, si nous avions fait irruption dans la salle, nous eussions trouvé MM. les députés fort occupés d'une proclamation d'Odilon Barrot.
C'était une singulière position, pour un homme en apparence aussi droit et aussi rigide que l'était Odilon Barrot, que celle que lui faisaient à la fois son service auprès du roi comme préfet de la Seine et ses amitiés avec la plupart d'entre nous.
Il avait ses soirées, où nous allions en grand nombre, et dont sa femme, toute jeune alors, et qui paraissait plus républicaine que lui, faisait les honneurs avec une roideur de Cornélie qui n'était pas sans charme.
On ne parlait que politique, comme on le comprend bien, dans ces soirées, et surtout on poussait Odilon Barrot à se mettre, en qualité de préfet de la Seine, à la recherche de ce fameux programme de l'hôtel de ville qui avait disparu dans la journée du 5 août, et qui, plus invisible que ce fameux gouvernement provisoire représenté par une table ronde, des bouteilles vides et un plumitif qui écrivait sans jamais s'arrêter, excepté quand on lui prenait la plume des mains, n'avait, depuis ce jour-là, jamais pu se retrouver.
Cela le tourmentait fort.
Ce qui le tourmentait surtout, c'était ce dilemme que nous lui posions :
- Mon cher Odilon, toute la force du gouvernement est dans La Fayette, dans Dupont de l'Eure et dans vous ; si vous vous retiriez, par exemple, nous sommes convaincus que La Fayette et Dupont de l'Eure, ces deux aveugles dont vous êtes le toutou, se retireraient aussitôt... Eh bien, nous allons vous forcer à vous retirer.
- Comment cela ?
- Oh ! c'est bien simple ! Nous allons faire une émeute qui aura pour but d'enlever le roi du Palais-Royal... Ou vous ferez tirer sur nous, et, alors, vous serez dépopularisé ; ou vous ne ferez pas tirer sur nous, et, alors, nous enlèverons le roi, nous le conduirons à Ham, et nous proclamerons la république.
Odilon savait bien que ce dilemme n'était qu'une plaisanterie ; mais il savait aussi qu'il y avait dans tous les esprits un reste de fièvre qui, par une recrudescence inattendue, était capable d'amener une heure de délire pendant laquelle les plus folles entreprises pouvaient être tentées.
Un jour, nous le poussâmes à bout, et il nous promit qu'à la première occasion, il se dessinerait à la fois en face de la cour et en face de nous.
Cette occasion, ce fut la procession dont j'ai parlé, laquelle avait traversé Paris, et s'était portée sur le Palais-Royal et sur le château de Vincennes, en criant : « Mort aux ministres ! »
On se rappelle que le roi et Odilon Barrot avaient paru sur la terrasse, et que les hommes qui menaient cette procession avaient alors crié : « Vive Odilon Barrot » en oubliant de crier : « Vive le roi ! » Ce à quoi Louis-Philippe avait répondu, comme on sait : « Ce sont les fils de ceux que j'ai, en 1792, entendus crier : "Vive Pétion !" »
L'allusion avait fort vexé Odilon Barrot, et il avait résolu de faire, lui aussi, sa proclamation.
C'était cette proclamation catégorique qu'il nous avait promise.
La proclamation est la manie de tout homme qui veut mériter le titre d'homme d'Etat. On n'est véritablement homme d'Etat que lorsqu'on a fait une proclamation ; faire sa proclamation, c'est recevoir du peuple, qui la lit et qui y obéit ou y désobéit, la sanction d'une puissance quelconque.
Malheureusement, cette proclamation, sur laquelle Odilon comptait tant, établissait ceci : c'est que le préfet de la Seine avait, lui aussi, son juste milieu ; de sorte que la proclamation blessait à la fois la cour et les républicains.
Nous la reproduisons ici dans son intégralité. Nos lecteurs sont libres, bien entendu, de n'en prendre que ce qui est souligné, ou même de n'en rien prendre du tout :
« Citoyens, vos magistrats sont profondément affligés des désordres qui viennent de troubler la tranquillité publique au moment où le commerce et l'industrie, qui ont tant besoin de sécurité, allaient sortir de cette crise déjà trop prolongée. Ce n'est point vengeance que demande ce peuple de Paris, qui est toujours le peuple le plus brave et le plus généreux de la terre ; c'est justice ! La justice est, en effet, le droit et le besoin des hommes forts. La vengeance est le plaisir des faibles et des lâches. La proposition de la Chambre, démarche inopportune, a pu faire supposer qu'il y avait concert pour interrompre le cours ordinaire de la justice à l'égard des anciens ministres ; des délais, qui ne sont rien autre chose que l'accomplissement des formes qui donnent à la justice un caractère plus solennel, sont venus accréditer, fortifier cette opinion, que nos intraitables ennemis, toujours aux aguets pour nous désunir, exploitent avec empressement. De là cette émotion populaire, qui, pour les hommes de bonne foi et les bons citoyens, n'a d'autre cause qu'un véritable malentendu. Je vous le déclare en toute assurance, mes concitoyens, le cours de la justice n'a été ni suspendu ni interrompu, et il ne le sera pas. L'instruction de l'accusation portée contre les anciens ministres continue : ils appartiennent à la loi, et c'est la loi seule qui réglera leurs destinées.
« Les bons citoyens ne peuvent désirer ni demander autre chose et, cependant, ces cris de mort poussés dans nos rues, sur nos places publiques ; ces provocations, ces placards, que sont-ils, sinon des violences faites à la justice ? Nous voulons pour autrui ce que nous voudrions pour nous-mêmes, c'est-à-dire des juges calmes et impartiaux. Eh bien, quelques hommes égarés ou malveillants menacent les juges avant que le débat soit commencé. Peuple de Paris, tu n'avoues pas ces violences : des accusés sont chose sacrée pour toi ; ils sont placés sous la sauvegarde de la loi. les insulter, gêner leur défense, anticiper sur les arrêts de la justice, c'est violer les lois de toute société civilisée ; c'est manquer au premier devoir de toute liberté ; c'est plus qu'un crime : c'est une lâcheté ! Il n'y a pas un citoyen dans cette noble et glorieuse population qui ne sente qu'il est de son honneur et de son devoir d'empêcher un attentat qui souillerait notre révolution. Que justice se fasse ! Mais violence n'est pas justice. Tel est le cri de tous les gens de bien, tel sera le principe de la conduite de vos magistrats. Dans ces graves circonstances, ils comptent sur le concours et l'assistance de tous les vrais patriotes pour assurer force aux mesures prises et affermir l'ordre public. »
La proclamation est peut-être un peu longue, un peu diffuse, un peu filandreuse, mais, avant d'être préfet de la Seine, ne l'oublions point, Odilon Barrot était avocat.
Néanmoins, au milieu de cet océan de mots, au milieu de ces flots de paroles où peut-être le préfet de la Seine avait espéré qu'elle se perdrait, le roi remarqua cette phrase : La proposition de la Chambre, démarche inopportune, a pu faire supposer qu'il y avait concert... ; et les républicains celle-ci : Nos intraitables ennemis, toujours aux aguets pour nous désunir...
Cette démarche que le préfet de la Seine blâmait, c'était le pensée intime du roi, traduite par l'adresse de la Chambre ; M. le préfet de la Seine, en blâmant l'adresse de la Chambre, se permettait donc de blâmer la pensée intime du roi.
A partir de ce moment, la chute du préfet de la Seine fut décidée. Comment, avec ses projets de régner et de gouverner tout à la fois, Louis-Philippe pouvait-il garder un instant près de lui un homme qui blâmait sa pensée intime ? Que M. Odilon Barrot ne s'y trompe pas, c'est de ce jour que date la répugnance du roi pour lui : c'est cette proclamation de 1830 qui a ajourné son ministère de trois heures à 1848.
D'un autre côté, Odilon Barrot rompait avec les républicains, qu'il appelait ses intraitables ennemis.
Le même soir ou le lendemain du jour où parut cette proclamation, Godefroy Cavaignac tira l'horoscope d'Odilon Barrot par lui-même par ces paroles :
- Mon cher ami, vous êtes f.... !
En effet, voici ce qui se passait au Palais-Royal.
D'abord le roi était furieux de l'outrecuidance de ce petit avocat. – Le petit avocat devait prendre sa revanche de ce mot en faisant casser, deux ans après, le jugement du jeune peintre Geoffroy, condamné illégalement à mort par le conseil de guerre institué en vertu de l'état de siège. Belle et noble revanche, Odilon, et qui vous a refait de la popularité pour dix ans !
Donc, la chute d'Odilon Barrot avait été décidée au Palais-Royal.
Cette chute n'était pas chose qui fût bien pénible au ministère tel qu'il était composé au mois de novembre 1830 : M. Molé, transfuge du camp napoléonien ; M. de Broglie, transfuge du camp royaliste ; M. Guizot, l'homme du Moniteur de Gand ; M. Casimir Périer, le banquier dont la caisse fermait à quatre heures, et qui, jusqu'au dernier moment, avait lutté contre la révolution ; M. Sébastiani, qui, le 30 au matin, déclarait que le drapeau blanc était son drapeau ; enfin, le général Gérard, le dernier ministre de Charles X, et qui, pour rester au pouvoir, n'avait eu qu'à faire signer par la branche cadette l'ordonnance que laissait en blanc la fuite de la branche aînée.
On comprend bien qu'aucun de ces hommes ne tenait le moins du monde à Odilon Barrot.
Aussi, lorsque le roi proposa la révocation de M. le préfet de la Seine, toutes les voix crièrent-elles : « Qu'il soit fait selon votre plaisir seigneur ! » Une seule voix cria : Veto ! C'était la voix de Dupont de l'Eure. Or Dupont de l'Eure avait ce grand tort, aux yeux des hommes politiques – et le roi était le premier homme politique de son époque – de tenir, non seulement à ses opinions, mais encore à ses amitiés.
- Si Odilon Barrot s'en va, dit carrément l'honnête vieillard, moi aussi, je m'en irai !
C'était grave, car, si la retraite d'Odilon Barrot entraînait celle de Dupont de l'Eure, la retraite de Dupont de l'Eure entraînait à son tour celle de La Fayette. Or, la retraite de La Fayette pouvait bien, en définitive, entraîner celle du roi lui-même. En outre, cela brouillerait le roi avec Laffitte, autre ami constant d'Odilon Barrot. Il est vrai que le roi ne répugnait pas trop à une rupture avec Laffitte : il y a des services si grands, qu'on ne peut les payer que par l'ingratitude ; mais le roi voulait se brouiller avec Laffitte à son heure, à sa convenance, quand cette brouille lui serait utile et non préjudiciable.
On en appela, dans cette grave circonstance, à l'imaginative de chacun.
M. Sébastiani eut les honneurs de la séance. Il proposa de faire une démarche personnelle près de M. Odilon Barrot, et d'obtenir de lui-même sa démission. Il sans dire que Dupont de l'Eure n'assistait pas à ce petit conciliabule.
On indiqua une réunion pour le soir.
Le roi se fit attendre, contre son habitude.
En entrant dans le cabinet, il n'aperçut pas Dupont de l'Eure, qui causait dans un coin avec M. Bignon.
- Victoire, messieurs ! cria-t-il d'une voix triomphante ; la retraite de M. le préfet de la Seine est décidée, et, comprenant l'opportunité de cette retraite, le général La Fayette lui-même y donne la main.
- Plaît-il, sire ? dit vivement Dupont de l'Eure sortant de l'ombre et rentrant dans le cercle de lumière qui le faisait visible aux yeux du roi.
- Ah ! c'est vous, monsieur Dupont, reprit le roi un peu embarrassé. Eh bien, je dis que le général La Fayette cesse de s'opposer à ce que M. Barrot se retire.
- Sire, répondit Dupont de l'Eure, ce que vous me faites l'honneur de me dire là me parait tout simplement impossible.
- Je l'ai entendu de la bouche même du général, monsieur, répliqua le roi.
- Que le roi me permette de croire à une erreur de sa part, insista Dupont de l'Eure en s'inclinant ; mais le général m'a tenu à moi-même un langage tout opposé, et je ne le crois pas capable de se contredire à ce point.
Un éclair passa sur le visage du roi ; cependant il se contint.
- Au reste, continua Dupont de l'Eure, ne parlons que pour moi-même... Puisque M. Odilon Barrot se retire, je renouvelle au roi la prière de vouloir bien accepter ma démission.
- Mais, monsieur, dit vivement le roi, ce matin, ce matin même, vous m'avez promis, quelque chose qui arrivât, de rester jusqu'au procès des ministres.
- Oui, c'est vrai, sire, mais à la condition que M. Barrot resterait.
- Sans condition, monsieur.
Ce fut au visage de Dupont de l'Eure de se couvrir de rouge à son tour.
- Cette fois, sire, dit-il avec la fermeté de la conviction, j'affirme que le roi est dans l'erreur.
- Comment ! monsieur, s'écria le roi, vous me donnez un démenti ? Ah ! c'est trop fort ! Et tout le monde saura que vous m'avez manqué...
- Prenez garde, sire, répondit froidement le garde des sceaux. Quand le roi dira oui, et que Dupont de l'Eure aura dit non, je ne sais pas auquel des deux la France croira...
Et, saluant le roi, il s'avança vers la porte de sortie.
Mais, sur le seuil de cette porte, le rigide vieillard trouva le duc d'Orléans, jeune homme affable et souriant, qui le prit par les deux mains, et l'empêcha d'aller plus loin.
- Mon père ! cria le duc d'Orléans au roi, il y a bien certainement malentendu... M. Dupont est un si honnête homme, qu'il ne peut y avoir autre chose.
Le roi comprit la faute qu'il venait de faire. Il tendit les bras à son ministre ; le duc d'Orléans poussa Dupont de l'Eure entre ses bras ouverts : le roi et son ministre s'embrassèrent. Rien ne fut oublié peut-être, mais tout fut convenu.
Odilon Barrot resterait préfet de la Seine, et, par conséquent, Dupont de l'Eure resterait garde des sceaux. – Il en résultait que La Fayette, de son côté, restait généralissime des gardes nationales du royaume.
Nous verrons ces trois loyaux amis éconduits poliment, quand le roi n'aura plus besoin d'eux.
Mais, comme il est facile de le comprendre, tout cela n'était qu'un replâtrage sans consistance aucune : si M. Dupont de l'Eure consentait à rester avec MM. de Broglie, Guizot, Molé et Casimir Périer, MM. Casimir Périer, Molé, Guizot et de Broglie ne consentaient point à rester avec M. Dupont de l'Eure. En conséquence, ils donnèrent leur démission, qui entraîna celle de MM. Dupin et Bignon, ministres sans portefeuille.
Le roi était dans un grand embarras : il recourut à M. Laffitte.
M. Laffitte objecta le tort que feraient à sa maison de banque les soins journaliers qu'il serait obligé de donner aux affaires publiques, s'il acceptait une position ministérielle, et il avoua au roi la gêne qu'avait déjà amenée dans ses affaires la suite de la révolution de juillet.
Le roi se mit corps et âme à sa disposition.
Mais, avec sa délicatesse absolue, M. Laffitte ne voulut rien accepter du roi, si ce n'est que celui-ci devînt acquéreur, au prix d'estimation, de la forêt de Breteuil.
La seule condition que mit M. Laffitte à cette vente fut qu'elle se ferait sous seing privé, et que le sous seing privé ne serait pas enregistré, l'enregistrement devant naturellement dévoiler la vente, et, la vente, la gêne du vendeur.
Les paroles furent échangées ; la forêt de Breteuil fut estimée et payée huit millions, à ce que je crois, et les sous seings privés de vente et d'achat furent faits et signés sur cette base.
Alors, M. Laffitte, rassuré pour son crédit, consentit à accepter non seulement le ministère des finances, mais encore la présidence du conseil des ministres.
Le 2 novembre, le Moniteur publia, en conséquence, la liste des nouveaux élus. C'étaient : MM. Laffitte, aux finances, avec la présidence du conseil ; Dupont de l'Eure, à la justice ; Gérard, à la guerre : Sébastiani, à la marine ; Maison, aux affaires étrangères ; Montalivet, à l'intérieur ; Mérilhou, à l'instruction publique.
Le roi était enfin arrivé à son but, et, en se retirant, les doctrinaires – on commençait à leur donner ce nom, probablement parce qu'ils n'avaient pas de doctrine – les doctrinaires, disons-nous lui avaient rendu un grand service. Ils lui avaient fait un ministère tout à sa dévotion.
En effet, dans la nouvelle combinaison, Louis-Philippe disposait de Laffitte, son ami ; de Sébastiani et de Montalivet, ses dévoués ; de Gérard et de Maison, ses complaisants ; quant à Mérilhou, c'était une conquête facile à faire, et qui fut facilement faite. Restait Dupont de l'Eure, et Dupont de l'Eure s'inspirerait de La Fayette.
Or, ne perdons pas de vue que ce ministère pouvait s'appeler le ministère du procès, et que La Fayette, proscrit par M. de Polignac, voulait se venger de lui en le sauvant.
Son discours à la Chambre ne laissait pas le moindre doute sur ses intentions.
Aussi, le 4 octobre, la Chambre des pairs se constitua en cour de justice, ordonna la translation des ministres à la prison du Petit-Luxembourg, et fixa au 15 décembre l'ouverture des débats.
Seulement, entre le 4 octobre et le 15 décembre, c'est-à-dire entre la constitution de la cour des pairs et l'ouverture des débats, M. Laffitte reçut de Louis-Philippe ce petit billet du matin :

« Mon cher monsieur Laffitte,
D'après ce que m'a dit un ami commun dont je ne vous dis rien de plus, vous devez bien savoir pourquoi, j'ai profité de l'instance de M. Jamet, à qui le secret de l'acquisition a été confié, non par moi, mais par vous, pour faire enregistrer le sous seing privé le plus secrètement possible.
Votre affectionné, »
                    Louis-Philippe.

M. Laffitte resta étourdi du coup ; il ne comptait pas sur la discrétion de l'enregistrement, et il avait raison.
La vente fut connue, et, à partir de ce moment, M. Laffitte fut ruiné.
Mais le sous seing privé eut une date certaine !
M. Laffitte prit la plume pour envoyer sa démission, qui entraînait celles de Dupont de l'Eure, de La Fayette et d'Odilon Barrot.
Il réfléchit que Louis-Philippe restait désarmé devant l'émeute future.
La vengeance parut trop cruelle à l'illustre banquier, qui joua, cette fois, le rôle de roi, tandis que le roi jouait celui de financier. Seulement, la blessure resta saignante au fond de son coeur.

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