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Chapitre I


Ma naissance. – On me conteste mon nom. – Extrait des registres de l'état civil de Villers-Cotterêts. – Le club de Corbeil. – Acte de mariage de mon père. – Ma mère. – Mon grand-père maternel. – Louis-Philippe d'Orléans, père de Philippe-Egalité. – Madame de Montesson. – M. de Noailles et l'Académie. – Un mariage morganatique.

Je suis né à Villers-Cotterêts, petite ville du département de l'Aisne, située sur la route de Paris à Laon, à deux cents pas de la rue de la Noue, où mourut Demoustiers, à deux lieues de La Ferté-Milon, où naquit Racine, et à sept lieues de Château-Thierry, où naquit La Fontaine.
J'y suis né le 24 juillet 1802, rue de Lormet, dans la maison appartenant aujourd'hui à mon ami Cartier, qui voudra bien me la vendre un jour, pour que j'aille mourir dans la chambre où je suis né, et que je rentre dans la nuit de l'avenir, au même endroit d'où je suis sorti de la nuit du passé ; j'y suis né le 24 juillet 1802, à cinq heures et demie du matin ; ce qui me constitue, à l'heure où je commence ces Mémoires, c'est-à-dire le lundi 18 octobre 1847, quarante-cinq ans et trois mois.
Je suis un des hommes de notre époque auxquels on a contesté le plus de choses. On m'a contesté jusqu'à mon nom de Davy de la Pailleterie, auquel je ne tenais pas beaucoup, puisque je ne l'ai jamais porté, et qu'on ne le trouvera à la suite de mon nom de Dumas que dans les actes officiels que j'ai passés devant notaire, ou dans les actes civils auxquels j'ai figuré comme personnage principal ou comme témoin.
Je demande donc la permission pour que toute contestation cesse à ce sujet, de transcrire ici mon acte de naissance.

Extrait des registres des actes de l'état civil de la ville de Villers-Cotterêts.

« Du cinquième jour du mois de thermidor an X de la république française.
« Acte de naissance de Alexandre Dumas-Davy de la Pailleterie, né cejourd'hui à cinq heures et demie du matin, fils de Thomas-Alexandre Dumas-Davy de la Pailleterie, général de division, né à Jérémie, île et côte de Saint-Domingue, demeurant à Villers-Cotterêts, et de Marie-Louise Elisabeth Labouret, née audit Villers-Cotterêts, son épouse.
« Le sexe de l'enfant a été reconnu être masculin.
« Premier témoin : Claude Labouret, aïeul maternel de l'enfant ; second témoin : Jean-Michel Deviolaine, inspecteur forestier du quatrième arrondissement communal du département de l'Aisne, vingt-sixième conservation, demeurant audit Villers-Cotterêts.
« Sur la réquisition à nous faite par le père de l'enfant, et ont signé :
« Al. Dumas, Labouret et Deviolaine.
« Constaté suivant la loi par moi, Nicolas Brice-Mussart, maire de la ville de Villers-Cotterêts, faisant les fonctions d'officier de l'état civil. »
                    Signé : Mussart.

J'ai souligné les mots son épouse, parce que, tout en me contestant mon nom de Davy de la Pailleterie, ceux qui me le contestaient se sont appuyés sur ce fait que j'étais bâtard.
Si j'avais été bâtard, j'aurais tout simplement accepté la barre, comme ont fait de plus célèbres bâtards que je ne l'eusse été, et, comme eux, j'eusse si bien travaillé de corps ou d'esprit, que je fusse arrivé à donner à mon nom une valeur personnelle. Mais, que voulez-vous, messieurs ! je ne le suis pas, et il faudra bien que le public fasse comme moi, c'est-à-dire qu'il se résigne à ma légitimité.
On s'est rabattu alors sur mon père. Dans un club à Corbeil, – c'était en 1848 – un monsieur fort bien vêtu, ma foi, et qu'on m'a assuré appartenir à la magistrature, ce que je n'eusse jamais cru si cette assurance ne m'eût été donnée par des gens dignes de foi ; un monsieur qui avait lu, dans je ne sais quelle biographie, que c'était non pas moi, mais mon père, qui était bâtard, ce monsieur me dit que, si je ne signais pas mon nom de Davy de la Pailleterie, c'est que mon père ne s'était jamais appelé de ce nom, attendu qu'il n'était pas le fils du marquis de la Pailleterie.
Je commençai par appeler ce monsieur du nom dont on appelle les gens qui vous disent de ces choses-là ; mais, le nom que je lui donnai ayant paru lui être aussi indifférent que si c'était son nom de famille, j'écrivis à Villers- Cotterêts afin que l'on m'envoyât un second extrait des registres de l'état civil ayant rapport à mon père, comme on m'en avait déjà envoyé un premier ayant rapport à moi.
Je demande donc au lecteur la permission de lui mettre ce second extrait sous les yeux ; s'il avait le mauvais goût de préférer notre prose à celle du secrétaire de la mairie de Villers-Cotterêts, qu'il s'en presse à ce monsieur de Corbeil.

Extraits des registres des actes de l'état civil de la ville de Villers-Cotterêts.

« L'an mil sept cent quatre-vingt-douze, premier de la république française, le 28 du mois de novembre, à huit heures du soir, après la publication d'un ban fait à la principale porte de la maison commune, le dimanche 18 du courant, et affiché depuis ce temps à l'endroit à ce destiné, du futur mariage entre le citoyen Thomas-Alexandre Davy de la Pailleterie, âgé de trente ans et huit mois, colonel des hussards du Midi, né à la Guinodée, au Trou- Jérémie, en Amérique, fils de feu Alexandre-Antoine Davy de la Pailleterie, ancien commissaire d'artillerie, mort à Saint-Germain-en-Laye en juin 1786, et de feu Marie-Cessette Dumas, décédée à la Guinodée, près du Trou- Jérémie, en Amérique, en 1772, ses père et mère, d'une part ; et la citoyenne Marie-Louise-Elisabeth Labouret, fille majeure du citoyen Claude Labouret, commandant la garde nationale de Villers-Cotterêts et propriétaire de l'hôtel de l'Ecu, et de Marie-Joseph Prévot, ses père et mère, d'autre part ;

« Lesdits domiciliés, quant au futur en garnison à Amiens, et quant à la future en cette ville. Vu aussi leurs extraits de naissance, ne s'étant trouvé aucune opposition, je, Alexandre-Auguste-Nicolas Longpré, officier municipal et public de cette commune, soussigné, ai reçu la déclaration de mariage des susdites parties et ai prononcé au nom de la loi qu'elles étaient unies en mariage. Le tout fait en présence des citoyens et des citoyennes :
« Louis-Brigitte-Auguste Espagne, lieutenant-colonel du 7e régiment des hussards en garnison à Cambrai, natif d'Auch, département du Gers ;
« Jean-Jacques-Etienne de Bèze, lieutenant du même régiment des hussards natif de Clamecy, département de la Nièvre ;
« Jean-Michel Deviolaine, greffier-commis de la maîtrise et notable de cette ville, tous trois amis de l'époux ;
« Françoise-Elisabeth Retou, belle-mère de l'époux, veuve de défunt Antoine-Alexandre Davy de la Pailleterie, demeurant à Saint-Germain-en Laye.
« Présents, le père et la mère de l'épouse, tous majeurs, lesquels ont signé avec nous et les parties le présent acte.
« Marie-Louise-Elisabeth Labouret ; Thomas-Alexandre Dumas-Davy de la Pailleterie ; veuve de la Pailleterie ; Labouret. Marie-Joseph Prévot ; L.-A. Espagne ; Jean-Jacques-Etienne de Bèze ; J.-M. Deviolaine, et Longpré, officier public. »

Cela posé, que ni moi ni mon père n'étions bâtards, et en nous réservant de prouver, à la fin de ce chapitre, que mon grand-père ne l'était pas plus que nous, je continue.
Quant à ma mère, Marie-Louise-Elisabeth Labouret, elle était fille, comme on l'a vu, de Claude Labouret, commandant de la garde nationale et propriétaire de l'hôtel de l'Ecu au moment où il signait le contrat de mariage de sa fille, mais anciennement premier maître d'hôtel de Louis-Philippe d'Orléans, fils de Louis d'Orléans, qui avait fait si peu de bruit, et père de Philippe-Joseph, qui venait de prendre le surnom de Philippe-Egalité, et qui en faisait tant.
Louis-Philippe était mort d'une attaque de goutte, au château de Sainte- Assise, le 18 novembre 1785. L'abbé Maury, qui disputait fort, en 1791, contre le fils, avait fait, en 1786, l'éloge funèbre du père à Notre-Dame.
Je me rappelle avoir très souvent entendu parler à mon grand-père de ce prince comme d'un homme excellent et assez charitable, quoique avare. Mais c'était surtout madame de Montesson que mon grand-père tenait en véritable idolâtrie.
On sait que Louis-Philippe d'Orléans – veuf en premières noces de cette fameuse Louise-Henriette de Bourbon-Conti, dont les dérèglements amoureux avaient fait scandale même à la cour de Louis XV –, avait, le 24 avril 1773, épousé en secondes noces Charlotte-Jeanne Béraud de la Haie du Riou, marquise de Montesson, demeurée veuve en 1769 du marquis de Montesson, lieutenant des armées du roi.
Ce mariage, quoique resté secret, s'était fait de l'agrément de Louis XV ; Soulavie donne, sur sa célébration et son accomplissement, quelques détails assez curieux pour que nous les consignions ici.
Ces détails ne manqueront pas d'intérêt, nous l'espérons, dans une époque où les moeurs sont devenues si différentes de ce qu'elles étaient alors.
Posons d'abord ceci en principe : c'est que madame de Montesson passait à la cour et à la ville pour avoir cette singulière idée de ne vouloir être la femme de M. le duc d'Orléans qu'après l'avoir épousé.
M. de Noailles a fait depuis, sur la résistance de madame de Maintenon aux désirs de Louis XIV en pareille circonstance, un livre qui lui a ouvert les portes de l'Académie.
Voyez à quoi tient l'homogénéité des corps constitués. Si madame veuve Scarron n'avait pas été vierge à l'époque de son second mariage, ce qui était possible, M. de Noailles ne faisait pas son livre, et l'Académie, où le besoin de la présence de M. de Noailles se faisait sentir, restait incomplète et, par conséquent, dépareillée !
Cela ne faisait rien à M. de Noailles, qui restait toujours M. de Noailles.
Mais que devenait l'Académie ?
Revenons à M. le duc d'Orléans, à son mariage avec madame de Montesson et au récit de Soulavie que nous reproduisons textuellement.

« La cour et la capitale étaient instruites des tourments du duc d'Orléans et des rigueurs de madame de Montesson.
« Ce prince, conduit par l'amour, ne voyait jamais ni le roi ni le duc de Choiseul, qu'il ne renouvelât la demande d'épouser madame de Montesson.
« Mais le roi s'était fait une règle de politique qui fut suivie pendant tout son règne, et qui ne permettait pas de légitimer ses enfants naturels, ni ceux des princes.
« Par les mêmes principes, il refusait à la noblesse du royaume la permission de contracter des mariages avec les princes du sang.
« Les débats interminables, entre les princes légitimes et les princes légitimés par Louis XIV, les intrigues dangereuses de M. du Maine et de madame de Maintenon, étaient les derniers exemples qu'on citât, pour motiver les refus dont le roi et ses ministres accablaient M. le duc d'Orléans. Le sang royal de la maison de Bourbon étant encore réputé divin, son mélange paraissait un crime politique.
« Du côté de Henri IV, prince béarnais, la maison de Bourbon se trouvait alliée, dans le Midi, à plusieurs maisons d'une noblesse subalterne. La maison de Bourbon méconnaissait ces alliances, et il suffisait qu'un gentilhomme peu connu eût tenté de les faire valoir pour être exclu des grâces de la cour.
« Le ministre était, d'ailleurs, si satisfait de tenir les d'Orléans sous sa dépendance, que Louis XV refusa avec constance de faire madame de Montesson la première princesse du sang par un mariage solennel, obligeant le duc d'Orléans à se contenter d'un mariage secret. Ce mariage, quoique légitime, comme union conjugale, n'aurait aucun des caractères de ceux des princes du sang et ne serait pas publié.
« Madame de Montesson ne voulait ni jouer le rôle forcé de première princesse du sang, ni soutenir avec les princesses des hostilités d'étiquette qui n'étaient pas dans son caractère.
« Déjà habituée à l'observation des règles de la décence avec M. le duc d'Orléans, elle parut contente de l'épouser comme madame de Maintenon avait épousé Louis XIV.
« L'archevêque de Paris, instruit de l'agrément du roi, accorda aux deux époux la dispense des trois publications de bans.
« Le chevalier de Durfort, premier gentilhomme de la chambre du prince, en survivance du comte de Pons, et Périgny, l'ami du prince, furent les témoins du mariage, béni par l'abbé Poupart, curé de Saint-Eustache, en présence de M. de Beaumont, archevêque de Paris.
« Le jour du mariage, le duc d'Orléans avait, à Villers-Cotterêts, une cour très nombreuse.
« La veille et le matin de la cérémonie, il avait dit à M. de Valençay et à ses plus intimes qu'il touchait enfin à une époque et au moment d'une sorte de bonheur qui n'avait que le seul désagrément de n'être pas connu.
« Le matin du jour qu'il reçut à Paris la bénédiction nuptiale, il dit :
« - Je laisse la compagnie, je reviendrai plus tard ; je ne reviendrai pas seul, mais bien accompagné d'une personne avec laquelle vous partagerez l'attachement que vous portez à mes intérêts et à moi-même.
« Le château fut, pendant toute la journée, dans la plus grande attente. M. d'Orléans, parti sans proférer le mot mariage, avait emporté la clef des secrets de la journée.
« Le soir, on le vit rentrer au salon de compagnie, qui était très nombreux, tenant par la main madame de Montesson, sur laquelle se réunirent tous les regards.
« La modestie était le plus beau de ses ornements. Toute la compagnie fut touchée du premier instant d'embarras.
« Le marquis de Valençay alla vers elle, et, la traitant avec les manières et les égards dus à une princesse du sang, il fit les honneurs de la maison en homme initié dans les mystères de la matinée.
« L'heure du coucher arriva.
« Il était d'usage, chez le roi et dans la maison des princes, que le seigneur le plus qualifié, recevant du valet de chambre la chemise, la présentât au prince, quand il se couchait : à la cour, le premier prince du sang avait les prérogatives de la donner au roi ; chez lui, il la recevait du premier chambellan.
« Il est dit, dans une lettre de madame de Sévigné du 17 janvier 1680, que, "dans les mariages de la famille royale, les nouveaux époux étaient couchés et les chemises données par le roi et par la reine. Quand Louis XIV l'eut donnée à M. le prince de Conti et la reine à la princesse, le roi l'embrassa tendrement quand elle fut au lit et la pria de ne rien contester à M. le prince de Conti, mais d'être obéissante et douce. »

« Au mariage de M. le duc d'Orléans, la cérémonie de la chemise eut lieu de cette sorte. D'abord un moment d'embarras la précéda ; le duc d'Orléans et le marquis de Valençay temporisèrent quelque temps, d'un côté avant de la demander, de l'autre avant de la recevoir.

« Il y avait dans M. d'Orléans l'aimable retenue d'un homme modéré dans les jouissances les plus pures.
« Valençay enfin la présenta au prince, qui, en se dépouillant de celle de la journée, jusqu'à la ceinture, offrit à toute la compagnie le spectacle d'une épilation complète suivant les règles de la plus brillante galanterie du temps.
« Les princes ou les grands ne consommaient de mariages ou ne recevaient les premières faveurs d'une maîtresse qu'après avoir subi cette opération préalable.
« La nouvelle du fait passa dans le moment de la chambre dans le reste du palais, et l'on ne douta plus du mariage du duc d'Orléans avec madame de Montesson, contrarié par tant d'intérêts et d'incidents.
« Le duc d'Orléans vécut depuis son mariage dans la plus grande intimité avec son épouse. Elle lui rendit entièrement les honneurs qui étaient dus au premier prince du sang.
« Elle l'appelait monseigneur en public et parlait avec respect aux princesses du sang, leur accordant le pas et les préséances d'usage, en entrant, ou en sortant, et pendant leurs visites dans les grands appartements du Palais Royal.
« Elle conservait le nom de veuve de M. de Montesson ; mais elle était appelée de son mari madame de Montesson, ou simplement madame, ou quelquefois ma femme, suivant les circonstances. Il l'appelait de cette manière, lorsqu'il était avec ses amis. Le soir, en quittant la compagnie, on lui entendait dire souvent :
« - Ma femme, irons-nous bientôt nous coucher ?
« Le caractère excellent de madame de Montesson fit longtemps le bonheur de ce prince et son propre bonheur.
« Elle s'occupait de musique et de chasses dont elle partageait les plaisirs avec le prince. Elle avait un théâtre dans l'hôtel qu'elle habitait à la Chaussée-d'Antin, théâtre sur lequel elle jouait avec lui.
« Le duc d'Orléans, né bonhomme et naïf, réussissait dans les rôles de paysan et madame de Montesson dans ceux de bergère et d'amante.
« Feu madame la duchesse d'Orléans avait prostitué cette maison au point que les dames n'y venaient qu'avec des réserves étudiées et suivies. Madame de Montesson y rétablit le bon ton, la dignité, rouvrit la porte aux plaisirs délicats et ranima le goût des arts, du bel esprit, et y ramena souvent la gaieté et la bonhomie. »
Ce château de Villers-Cotterêts, dans lequel Soulavie raconte que s'accomplit ce mariage si désiré, était, avec Sainte-Assise, la résidence de M. le duc d'Orléans.
Ce château faisait partie des apanages de la famille depuis le mariage de Monsieur, frère du roi Louis XIV, avec Madame Henriette d'Angleterre.
Le bâtiment, presque grand à lui seul comme toute la ville, et qui, devenu un dépôt de mendicité, une maison d'asile, loge aujourd'hui sept à huit cents pauvres, ce bâtiment n'offre rien de bien remarquable comme architecture, à part un coin de l'ancienne chapelle, qui appartenait, autant qu'on en peut juger par ce qui en reste, à l'époque de la plus belle Renaissance. Commencé par François Ier, le château a été achevé par Henri II.
Le père et le fils y ont apposé chacun son cachet.
François Ier y a sculpté ses salamandres ; Henri II, son chiffre et celui de sa femme Katherine de Médicis.
Les deux chiffres, qui se composent de la lettre K et de la lettre H. sont renfermés dans les trois croissants de Diane de Poitiers.
Etrange réunion des chiffres des époux et des armes de la maîtresse, et qui est encore visible aujourd'hui à l'angle de la prison donnant sur la petite rue qui conduit à l'abreuvoir.
Consignons ici que madame de Montesson était la tante de madame de Genlis, et que c'est par elle que l'auteur d'Adèle et Théodore entra comme dame d'honneur dans la maison de madame la duchesse d'Orléans, femme de Philippe-Joseph, poste qui la conduisit à devenir la maîtresse de Philippe- Egalité, et le gouverneur des trois jeunes princes, le duc de Valois, le duc de Montpensier et le comte de Beaujolais.
Le duc de Valois fut depuis duc de Chartres à la mort de son grand-père, et devint, le 9 août 1830, Louis-Philippe Ier, aujourd'hui roi des Français.

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